Pays qui n’a jamais plié l’échine malgré les difficultés économiques est devenu aujourd’hui la convoitise des grandes puissances. Les raisons sa position stratégique, ses abondantes ressources énergétiques, ses immense réserves en eau. Pour faire main basse sur ces fabuleuses richesses, il fallait bien trouver la formule.
La formule sera trouvée suite à la désintégration de la grande Jamahiriya Arabe Libyenne socialiste et populaire qui avait à sa tête le frère Guide Mouammar Kadhafi. Conséquence le nord du Mali est envahi par des touarègues qu’on peut appeler les revenants de Libye avec la complicité de Nicolas Sarkozy et d’Alain Juppé « la Jupette », comme l’appelle affectueusement les Français. Résultat le MNLA déclenche une rébellion avec le soutien de groupes djihadistes qui finiront par avaler le mouvement en chassant ce machin de l’impérialisme français. De l’opération Serval au déploiement de la MINUSMA en passant par Barkhane la situation sécuritaire du Mali s’est détériorée. Et en dépit de la signature d’un accord imposé entre groupes armés et le régime de Bamako les lignes n’ont pas bougé. Certaines dispositions de cet accord d’Alger ont été appliquées à savoir la mise en place des autorités intérimaires, la matérialisation des nouvelles régions du nord avec l’installation des gouverneurs et la mise en place du Mécanisme Opérationnel de Coopération (MOC), qui est composé à la fois de combattants de la Coordination des Mouvements de l’AZAWAD (CMA), Mouvements indépendantistes, des combattants de la plateforme mouvement pro-gouvernementale et de soldats de l’armée régulière . Tous ces progrès enregistrés l’ont été sous le regard de la MINUSMA. Une MINUSMA qui semble dépasser ou à la solde du taureau gaulois. Envoyée pour veiller sur les civils et jouer le rôle de force d’interposition entre les forces en présence, elle peine à se sécuriser elle-même au point de se bunkeriser. Les rares sorties qu’elle effectue c’est pour sécuriser ses convois de ravitaillement qui sont souvent la cible d’attaques meurtrières.
Certains diront sans détour que dire que le Mali est victime de complot revient à dire que le poisson est dans l’eau. Mais on peut bel et bien dire que le Mali est victime d’un complot. Les rapports qui ont été récemment déposés au niveau de l’immeuble en verre dans le quartier chic de Manhattan sont l’œuvre des missionnaires d’Antonio Guterres le tout nouveau secrétaire général des Nations Unies. Pourquoi donc incriminé à tord le gouvernement malien. A partir du moment où il a rempli sa part du contrat. D’ailleurs le chef de fil de la médiation internationale l’Algérien Ahmed Boutache n’a-t-il pas au cours d’une rencontre pointé un doigt accusateur sur la CMA. Selon le médiateur la CMA est en grande partie responsable des multiples violations du cessez feu sur le terrain. Mais comme le peuple malien a remis en cause le rapport. Il fallait bien trouver une autre formule qui accuse le Mali. Aussi à New York les diplomates ont souligné qu’il s’agit des trois derniers mois. Et pour faire baisser la tension l’envoyé spécial de Gutterres au Mali le tchadien Mahamat Saleh Annadif a au cours d’une vidéo conférence en compagnie du chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop souligné qu’il s’agit pour Bamako d’aller vers une décentralisation poussée. Mieux l’application stricte du programme Démobilisation, Désarmement, Réinsertion. A ce niveau il semble que c’est la mauvaise foi des groupes armés qui ralentissent le processus. Enfin tout ce processus aura pour finalité le redéploiement des forces armées sur l’ensemble du Pays. Pour le Ministre Malien des affaires étrangères le principal obstacle au retour de la paix est le terrorisme qu’il faut enrailler au plus vite. Comme avec la communauté internationale il n’ya pas un sans deux une soi-disante organisation de défense des droits de l’homme Human Right Watch qui se contentant de rumeurs ose claironnée qu’il ya des charniers dans le centre du Mali et accuse les forces de sécurité d’être les auteurs de ces actes barbares. Ce que les apprentis sorciers de l’organisation ne savent pas ce que cette pratique ne fait pas partie des valeurs cardinales du Mali. Mais comme il s’agit du Mali bon ça passe. Sinon la coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite est entrain à travers des raids meurtriers tuée des innocents sous le faux prétexte de combattre les Milices Houthites soutenues par l’Iran. Au même moment au nom d’une lutte anti-terroriste les forces de l’ordre camerounais ont commis des crimes dans la partie anglophone du Cameroun. Les impacts de bals sont encore visibles sur les mûrs de certains bâtiments de la ville de Bamenda. Mais si c’est le Mali ça passe . La crise malienne est aussi dramatique que la crise Birmane. Dans ce pays les Royingas victimes de persécution à cause de la religion commencent à attirer un capital de sympathie au sein de la communauté internationale. ¨Pendant ce temps des églises sont saccagées au Mali et aucune réaction de la communauté internationale. Peut être que l’ ONU attend l’aval de Paris pour agir. Que dieu sauve le Mali.
Badou S. Koba
Source: Le Carréfour