Selon l’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite, en 2023, le taux de déclarations de biens effectuées par les premiers responsables des services centraux est très faible. Il précise que sur les 151 services centraux, répartis entre 29 départements ministériels, le nombre total cumulé de déclarations déposées à la Cour suprême est de 7, soit un taux de 4,64% contre 5 déclarations en 2022, soit un taux de 3,6%. Au compte de 2021, il parle de 23 déclarations avec un taux de 15,23%.
L’OCLEI explique cette baisse continue des déclarations de biens depuis 2018 par les restrictions de communication imposées à l’OCLEI suivant le protocole signé entre le Gouvernement et l’UNTM, la situation sociopolitique du pays, la faible implication des autorités sur le respect de l’obligation de déclaration de biens, entre autres.
Dans l’affaire OZONE Mali également, l’Office révèle une dépense indue de 20,3 milliards de FCFA. Dans le contrat établi sur une période de 8 ans allant du 10 février 2015 au 10 février 2023, OZONE Mali avait droit à 9 197 141 781,77 francs CFA par an soit un montant total prévu sur la période de 73 milliards.
Cependant comme souligné par l’OCLEI dans son rapport, de 2015 à 2019, les autorités de la Mairie du District de Bamako ont permis à la société OZONE Mali de procéder à une facturation forfaitaire de ses prestations. Ce système de facturation fait ressortir un taux d’exécution de 100%. Ainsi le montant total facturé par la société OZONE Mali s’élève à plus de 42 milliards de FCFA sur cette période. Ce qui n’est pas le cas selon le document qui évalue des prestations réellement exécutées à 22 152 848 721 FCFA.
Mettre l’accent sur la déclaration des biens
« La chasse aux corrompus et autres délinquants financiers doit prendre un coup d’accélérateur et surtout concernés les poids lourds ». C’est du moins ce qu’a déclaré le réseau des Associations Maliennes de Lutte contre la Corruption et la délinquance Financière. Selon son président, « pour lutter efficacement contre la corruption, il faut relire la loi relative à la déclaration des biens ».
Moussa Ousmane Touré Président du réseau des Associations Maliennes de lutte contre la corruption et la délinquance financière
Studio Tamani