Malgré les multiples occupations durant ce mois béni, les maîtresses de maison doivent faire preuve de douceur, patience et tolérance particulières
La communauté musulmane malienne observe le jeûne depuis deux semaines déjà. Ce mois sacré demande à la femme encore plus d’efforts pour faire bien manger sa famille. Elle doit maintenir la bonne attente au sein du foyer, car, elle est au cœur du bon déroulement du mois béni. La maîtresse de maison est au début et à la fin du processus. Elle doit se plier à des obligations et des exigences pendant cette période.
Quel est le rôle des dames au cours de ce mois de prières, de partage et de grandes
dépenses ?
Le prêcheur Boubacar Keïta d’Hamdallaye souligne que la femme ne doit pas attirer le regard des hommes. Il s’agit de mettre en discrétion sa féminité : maquillage, parfum, aspect vestimentaire et autres accessoires.
Cette période sacrée est un grand moment de réforme. Chaque musulman est invité à parfaire son âme, à éduquer sa langue, à améliorer son comportement. « Ces recommandations seront faciles à exécuter, si nos mères, nos femmes et nos sœurs jouent convenablement les rôles qui sont les leurs », a déclaré le jeune prêcheur. Il explique que le rôle de la femme est sensible pendant le mois sacré. Le Tout Puissant s’est prononcé sur ce sujet dans le Coran à la sourate
«Alazab». La femme doit redoubler d’effort pour prendre soin de son époux. Le maître Boubacar Keïta souligne que certaines personnes diront qu’une femme doit toujours être au petit soin de son mari. C’est le devoir d’une épouse modèle, mais ce dévouement prend tout son sens lors du mois béni. Le prêcheur s’étonne de certaines attitudes des femmes vis -à -vis du chef de famille pendant ce mois. Il reste convaincu que c’est l’œuvre du stress et surtout de la méconnaissance des prescriptions divines à ce propos.
A la fois au four et au moulin, certaines femmes craquent. Il n’est pas facile de s’occuper des préparatifs pour la rupture et de ce que la famille doit manger à l’aube pour observer le jeûne. Tous ses plats, aussi divers, sont préparés avec amour. Bienheureuses celles qui sacrifient leur après-midi et leur début de soirée à préparer les repas du ramadan! Pendant cette période les femmes n’ont pas de repos. Elles sont stressées et sont sur les nerfs. Malheureusement plusieurs maîtresses de maison se défoulent sur leurs maris. Ce qui de l’avis de notre prêcheur est contraire aux recommandations de l’islam par rapport au comportement et à la conduite assignés aux épouses pendant le ramadan. Leur sacrifice pendant ce mois ne sera pas vain. A cet effet, souligne Boubacar Keïta, «le Prophète (paix et salut soit sur Lui) enseigne que toute maîtresse de maison modèle, malgré les contraintes et les exigences du mois béni, qui arrive à faire face à ses devoirs avec amour et dévouement sera épargnée par le feu lors du jugement dernier».
Tout au long de ce mois sacré, réputé être une période de grandes dépenses, la femme doit tenir compte du pouvoir d’achat de son mari.
garder le sourire. Seule l’entraide doit être privilégiée. Malheureusement, regrette le prêcheur, c’est souvent tout le contraire qu’on constate dans certaines familles. Il n’est pas rare que des femmes demandent l’impossible à leur conjoint. Celui-ci frustré et harcelé n’a souvent d’autre choix que de s’endetter pour faire face aux caprices de madame. Notre prêcheur avertit que, toute femme coupable de ces dérives s’attirera la foudre divine et n’aura aucune récompense. Bien au contraire !
La musulmane doit être particulièrement douce, patiente et tolérante pendant cette période sacrée. La maîtresse de maison malgré ses multiples occupations doit toujours garder le sourire. Elle doit faire en sorte que la bonne ambiance règne toujours à la maison. Les dames doivent adopter un comportement exemplaire. «Que celle qui torture son conjoint en ce mois béni pour des futilités, sache qu’il lui est demandé juste un sourire pour avoir le paradis comme récompense», a annoncé le prêcheur sur un ton convaincant. L’homme aussi doit être plus indulgent et moins mesquin, a-t-il ajouté.
De nombreuses femmes prennent volontairement des pilules contraceptives pour empêcher les règles afin de ne pas avoir à rattraper les journées non jeûnées après le mois de Ramadan. Cette pratique est contraire à la «Charia». Le cycle mensuel contient une sagesse connue d’Allah, insiste Boubacar Keïta. Par conséquent, a-t-il poursuivi, empêcher ce cycle d’avoir lieu, entraîne des conséquences néfastes pour le corps de la femme.
Le Prophète Mohamed, (PSL) a dit : « Ne causez pas de tort à autrui et ne subissez pas de préjudice. » La femme qui a ses menstrues ne doit pas jeûner. Cependant, révèle l’érudit Keïta, si l’écoulement s’arrête avant le lever du soleil, le jeûne de la femme est valide, même si elle ne fait pas les grandes ablutions avant le lever du soleil. Par contre si l’écoulement s’arrête après le lever du soleil, la femme doit s’abstenir de manger (par respect) et rattraper ce jour ultérieurement.
Les relations intimes avec son conjoint sont un sujet à problème au sein de nombreux couples en cette période de Ramadan. A ce niveau, les relations entre l’homme et la femme sont limitées pendant la journée. L’acte sexuel est strictement interdit. Cependant il est autorisé la nuit jusqu’à l’heure de manger à l’aube.
Les femmes enceintes ou celles qui allaitent ne sont pas obligées d’observer le carême. L’abstinence peut porter préjudice à leurs bébés. Cette catégorie rattrapera les jours manqués. Elle ne payera pas de compensation .
M. A. Traoré
—
DES CONSEILS PRATIQUES
Le jeûne pendant le mois de ramadan fait parti des cinq piliers de l’islam. C’est une obligation pour le croyant musulman. Mais le jeûne ne concerne que les personnes en bonne santé. Le contraire serait défier l’écriture sainte du Coran. Le Livre Saint déclare inapte toute personne malade de pratiquer le jeûne. Il existe des exceptions dans le Coran pour les personnes souffrant de pathologies pour lesquelles le jeûne pourrait présenter des risques médicaux. Cette année le mois béni intervient à une période de grande chaleur, entrecoupée de quelques pluies.
Cependant les jeûneurs doivent bien s’hydrater à l’aube et s’alimenter correctement après la rupture du jeûne, car actuellement les journées sont plus longues et plus chaudes. L’hydratation selon les spécialistes de la santé est primordiale pendant le ramadan. Il est recommandé de boire en grande quantité, environ 1,5 litre d’eau avant d’entamer la journée et bien s’hydrater dès la rupture du jeûne et avant la reprise du jeûne. Il est courant de voir dans nos familles des jeûneurs se précipiter sur les sucreries et autres du genre.
Cette gourmandise ne comblera pas la faim et perturbera l’organisme. Les toubibs conseillent plutôt une alimentation saine. Les abricots secs, les dattes fournissent de l’énergie tout au long de la journée. Il est recommandé de consommer des fruits pour leur apport en vitamines et surtout des sucres lents comme la semoule, les céréales.
Il est important de bien manger avant l’aube. Il est conseillé de faire trois repas après la rupture du jeûne : le premier avant l’aube, le second à la rupture du jeûne et le troisième, 2 ou 3 heures, quelques heures après. En cette période de chaleur, Il est conseillé d’éviter le soleil et la chaleur.
Les efforts physiques seront réduits au maximum et la pratique du sport sera moins intense avant la rupture du jeûne. Les personnes diabétiques doivent suivre régulièrement leur taux de glycémie, s’hydrater en abondance et ne pas manger de sucreries sans avis médical.
Le jeûne ne doit pas aggraver l’état de santé des personnes atteintes de pathologies. Les femmes enceintes ou celles qui allaitent, les personnes âgées, les patients atteints d’hypertension, de pathologies cardiaques ou d’asthme sont le plus souvent exemptés de ramadan. Dans le cas contraire, elles doivent consulter leurs médecins traitant en cas d’apparition de manifestations gênantes. Dans tous les cas, il est conseillé de ne pas interrompre le traitement sans avis médical.
Les personnes devant prendre des traitements à heure fixe ou en urgence doivent prendre l’avis de leur médecin et de l’Imam pour ne pas mettre leur santé en danger. Ils ne doivent pas hésiter à interrompre le jeûne en cas de problème de santé.
Il est bon de savoir qu’avant de repartir pour une journée de jeûne, il est recommandé de consommer des fruits pour l’apport en vitamines et surtout en sucres lents pour mieux tenir tout au long de la journée. Il est important de bien manger avant le lever du soleil. Ceux qui préfèrent sauter la nourriture de l’aube sont avertis. Cette imprudence peut se révéler, à la longue, dangereuse pour leur santé.
Synthèse M. A. T
__
Jusqu’à quand garder Des aliments dans votre frigo ?
Même si nous savons en général déceler si un aliment n’est plus
consommable sans danger (il verdit et commence à pourrir ou à
se couvrir de moisissure), la présence de bactéries est souvent
difficile, voire impossible à déterminer avec précision à l’œil ou au nez…
Vous avez des restes ? Les conserver au frigidaire est évidemment une obligation. Mais, selon l’expert en sécurité alimentaire Jeff Nelken du Département pour la santé publique de Los Angeles, il est important de savoir comment les aliments ont été conservés avant d’avoir été cuisinés : « Par exemple, laisser à l’air libre des aliments pendant deux, trois ou quatre heures avant de les cuisiner peut raccourcir notablement leur durée de vie. »
Il conseille ainsi de suivre ces quelques règles de sécurité :
Mesurez la température interne de votre frigo
Selon Jeff Nelken, la plupart des gens ne connaissent pas la température de leur réfrigérateur. Utiliser un thermomètre est donc très utile pour éviter les déconvenues. À l’intérieur, la température ne doit pas dépasser 5°.
Attention à la porte
Gardez à l’esprit que les aliments placés dans la porte sont en général exposés à une température moins froide d’environ 3°. Ainsi, il convient de placer les aliments les plus sensibles sur l’une des étagères du réfrigérateur : les œufs, le fromage, le lait et la viande, notamment.
Utilisez un thermomètre de cuisson
Pour vous assurer que les bactéries dangereuses sont bien tuées, il faut atteindre une température minimale à cœur, qui dépend bien sûr des aliments considérés. Et au moment de les réchauffer, il faut atteindre au moins 74° pour se débarrasser des germes.
Refroidissez le plus vite possible
Pour vous assurer que les bactéries ne puissent pas se développer trop vite, divisez vos gros plats cuisinés en plusieurs petits récipients afin qu’ils refroidissent assez rapidement.
Pour finir, suivez ces quelques recommandations pour conserver et réchauffer au mieux ces aliments entamés :
Du fromage
Selon Jeff Nelken, le fromage peut être conservé au frigidaire pendant une semaine, pas plus.
Des légumes frais cuits
Il faut les consommer dans les trois à quatre jours : « Après, les légumes risquent de se dégrader », explique Jeff Nelken.
Du poulet
Le poulet doit être cuit à cœur à 74° pour tuer les salmonelles, et vous pouvez le faire réchauffer dans les trois à quatre jours qui suivent sans crainte.
Du poisson
La plupart des poissons – dont le saumon – doivent être cuits à cœur à 63° et peuvent eux aussi être conservés pendant trois à quatre jours, selon Jeff Nelken.
De la viande rouge
Tout comme le saumon, la viande rouge doit être cuite à cœur à 63° et peut être réchauffée pendant trois à quatre jours.
Des œufs brouillés
«Ne les conservez que pendant un à deux jours : en effet, si vous les faites réchauffer trop souvent, ils vont verdir», explique Jeff Nelken.
Un smoothie à base de lait et de fruits
« La plupart des gens utilisent des fruits mûrs dans les smoothies (boisson mousseuse et onctueuse à base de fruits ou de légumes), par exemple des bananes, mais je préfère vous recommander d’utiliser des fruits rouges surgelés », explique Jeff Nelken. « En effet, ils sont ainsi mieux conservés et contiennent moins de bactéries. Vous pouvez conserver votre smoothie jusqu’à deux jours ; ensuite, c’est surtout le goût qui va se dégrader. »
Yahoo Pour Elles
source : L’Essor