Le Premier ministre Modibo Kéita, présent dans la capitale ivoirienne pour participer à la réunion du Groupe des leaders africains de l’énergie (GLOAE), a rencontré nos compatriotes de Côte d’ivoire pour s’enquérir de leurs difficultés et partager avec eux les nouvelles du pays.
La rencontre a eu lieu dans la soirée du mardi dernier dans la salle de conférence de l’Hôtel Ivoire.
A l’entame des échanges, le chargé d’affaires de l’ambassade du Mali en Côte d’ivoire, Daouda Diarra, s’est réjoui au nom de la communauté malienne vivant en RCI de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation entre le gouvernement et les mouvements armés du Nord sous la supervision de la communauté internationale. Il a formé le voeu que cet événement ramène enfin la paix et la concorde dans notre pays.
Prenant la parole à son tour, le Premier ministre s’est d’abord acquitté du devoir de remerciement adressé à ses hôtes pour avoir accepté de répondre à son invitation en dépit du contexte difficile du carême. Modibo Kéita a ensuite entretenu l’auditoire sur les récents événements intervenus dans le pays. Il a notamment fait la genèse du processus des pourparlers qui a abouti à la conclusion de l’Accord et a expliqué les raisons qui justifiaient la signature du document en deux temps.
Le chef du gouvernement a abordé aussi les récentes attaques djihadistes à Nara et à Fakola. Il a expliqué à ce propos que la présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants Tiéman Hubert Coulibaly et du chef d’état-major général des armées, le général Mahamane Touré avait pour objet de permettre à ces personnalités de travailler avec leurs homologues ivoiriens afin d’organiser la traque solidaire des narco-djihadistes de part et d’autre de notre frontière commune. Car selon les renseignements recueillis, les agresseurs qui sèment la désolation dans nos villages ont établi leur quartier général dans une immense forêt que nous avons en partage avec la Côte d’ivoire. Il s’agit donc de permettre à nos deux armées d’organiser des patrouilles coordonnées pour les traquer, a expliqué le Premier ministre qui s’est employé à rassurer nos compatriotes, rendus inquiets par les informations alarmantes en provenance du Mali. « Nous devons vous donner ces explications pour dissiper vos inquiétudes », a souligné le Premier ministre avant de se prêter aux questions de nos compatriotes.
Plusieurs intervenants ont dénoncé les tracasseries policières rencontrées à la présentation de la carte d’identité consulaire à Sikasso et à Bougouni. Certains se sont demandé s’ils sont encore considérés comme des Maliens qui jouissent de leurs droits civiques. Ils ont demandé au Premier ministre de prendre des mesures pour leur permettre de regagner leurs familles dans la tranquillité et le respect auxquels ils ont droit. Modibo Kéita s’est abstenu de formuler un commentaire sur les situations exposées et a promis de s’informer sur la réalité des faits incriminés.
Envoyé spécial
A. O. DIALLO
source : L’ Essor