La MINUSMA vient d’équiper plusieurs radios de Gao, selon le Bureau de la communication stratégique et de l’information publique de la mission onusienne au Mali.
Selon les donateurs, cette enveloppe a notamment permis de booster les radios communautaires de la cité des Askia, en augmentant la puissance des émetteurs pour une qualité de son améliorée et des ondes plus performantes. La radio Naata, la deuxième radio libre du Mali, ainsi que 7 autres radios locales ont pu ainsi profiter de ce projet, qui leur a permis de reprendre leur rôle d’accompagnement des populations au quotidien.
Au Mali, la radio est un outil précieux pour la stabilisation post-conflit, surtout dans les régions éloignées des grands centres. « Les radios communautaires jouent un rôle éminemment important dans l’accompagnement du processus de développement local, du processus d’accompagnement démocratique et également du processus de paix et de réconciliation au niveau de nos communautés. Les journalistes doivent souvent traiter des sujets sensibles, pour lesquels nous avons besoin de formation, » a souligné Kader Touré, l’un des Directeurs de radio de la Région de Gao.
Dans le contexte post-crise qui prévaut au Mali, les médias ont un rôle fondamental à jouer dans la stabilisation du pays et le retour à une paix durable. En proposant aux journalistes des outils pour se perfectionner et se professionnaliser, la famille de l’ONU au Mali offre un appui non-négligeable à la reconstruction du pays en soutenant le dialogue entre les différentes communautés.
Au-delà des équipements techniques, les besoins sont effectivement nombreux et le personnel, souvent bénévole, manque malheureusement cruellement de formation adéquate. « Pour les journalistes, la compréhension de leur rôle dans une période délicate qu’est celle de post-conflit au Mali, est fondamentale, » indique Karim Djinko de MIKADO FM, la radio des Nations Unies. « Comme ce sont des courroies de transmission auprès des populations qui n’ont pas un vaste choix, en termes de mode d’information, il est essentiel de donner à ces animateurs et journalistes quelques bases pour leur permettre de bien faire leur travail, » ajoute-t-il.
Mahamane Maïga
Lejecom