Les responsables de l’Office Central des Stupéfiants (OCS) ont procédé, mardi 27 mars 2018, à l’incinération d’une quantité de drogues, dans la Commune de Dio, cercle de Kati. La valeur marchande de ces produits nocifs et très dangereux pour la santé est estimée à plus d’un milliard de francs CFA.
Selon l’OCS, les saisies ont porté sur : plus de 7 tonnes de cannabis, 10 kg d’héroïne, 5 kg de cocaïne, 500 kg de psychotropes et des centaines de kilo de produits pharmaceutiques contrefaits. Le coût est estimé à plus d’un milliard francs CFA.
La cérémonie de destruction des produits s’est déroulée en présence du 2è adjoint au Préfet de Kati, Youssouf Bakary Traoré, du Substitut au Procureur de la République du pool judiciaire spécialisé, près du tribunal de grande instance de la commune VI, Youba Alhousseïni Diop ; du directeur de l’Office central des stupéfiants, Magistrat Colonel Adama Tounkara ; du maire de Dio, Daouda Kané et des représentants de la police et de la gendarmerie.
Cette cérémonie d’incinération de ces produits a pour objectif de montrer à la population que tous les produits saisis sont incinérés. En effet, la direction de l’OSC sollicite le soutien de la population en termes de renseignements.
A propos du fondement légal de la destruction, il ressort que l’article 136 de la loi 01-078 du 18 juillet 2001 modifiée, portant sur le contrôle des drogues et précurseurs, prévoit que la destruction des produits se fait en présence des représentants de l’autorité judiciaire et des membres de la Commission de destruction. C’est sur la base de cet article que le Procureur de la République, près le tribunal de grande instance de la commune VI, a ordonné la destruction de ces produits.
Lors de cette cérémonie d’incinération, le Magistrat Colonel Adama Tounkara, Directeur de l’Office Central des Stupéfiants a déclaré à la presse que la quantité de ces produits a augmentée. «De 3 tonnes de saisies illicites en 2016, nous nous retrouvons aujourd’hui à environ 8 tonnes. En procédant à l’incinération de ces produis, nous faisons preuve de transparence dans la gestion des produits saisis », a-t-il souligné. Avant d’inviter les populations à plus de collaboration afin que les services de répression puissent mettre la main sur les trafiquants de ces produits prohibés.
La consommation de ces produits a des graves conséquences sur la santé , elle est la cause de nombreuses maladies. On peut citer entre autres les maux de tête, l’insuffisance rénale, les maladies cardiaques, les maladies mentales liées à des troubles psychologiques.
Mahamane Maïga
lejecom