Les questions de la sécurité et du racket sont au nombre des préoccupations soulevées par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité lors de sa rencontre avec les cadres de la région de Sikasso, le mercredi 1er octobre. Au-delà des menaces, le général Sada entend radier les agents de sécurité qui s’adonnent à des pratiques malsaines
Certains éléments des forces de sécurité s’enrichissent sans vergogne sur le dos des paisibles populations. Ils ne s’en cachent même pas. Le ministre de l’Intérieur et de la sécurité veut mettre fin à cette pratique qui n’a que trop duré. Lors d’une rencontre avec les cadres de la région de Sikasso, le Général Sada Samaké, a tapé du poing sur la table et a lancé un appel à la dénonciation des agents racketteurs. Cette pratique répréhensible, ancrée dans la société est incompréhensible aux dires du ministre. Le phénomène soutient-il n’avait pas le niveau qu’il a atteint aujourd’hui. » Je ne me reconnais plus dans ce milieu « a-t-il lancé. Au-delà des déclarations, ce sont des sanctions qui vont tomber a-t-il averti. Il n’a pas caché son agacement face aux interpellations quotidiennes dont il fait l’objet par rapport à ces mauvaises pratiques. » Des incidents sont signalés çà et là sur le tronçon Bougouni-Zegoua. Nous sommes obligés de trouver une solution en prenant le taureau par les cornes » a dit le ministre devant les commandants des unités et la hiérarchie militaire.
Il a rappelé que malgré le fait que le Mali traverse une période difficile cela ne doit pas être mis en avant pour racketter les paisibles populations. Concernant la pénurie de carte d’identité, il a rassuré que l’Etat fait de son mieux pour mettre cette pièce indispensable à la disposition de la population. »Les agents qui créent la pénurie pour spéculer n’échapperont pas à la sanction. » a-t-il dit. Avant d’informer qu’un certain nombre de cadres de l’administration porteur d’uniforme qui s’adonnaient à cette pratique ont été écroués récemment.
Ramata Tembely