Le coup de force a été officialisé au Mali dans la nuit du 18 au 19 août. Les partenaires du pays sont unanimes sur la condamnation de l’acte des militaires. Le lundi, la veille des événements, le M5RFP avait fustigé le non alignement de communauté internationale derrière la « lutte du peuple malien ».
Après une journée de mardi agitée à Bamako et Kati, le Mali est fixé sur l’issue des troubles. Le Président IBK a été poussé à la démission. Parallèlement, le gouvernement et l’assemblée nationale ont été dissous.
Les responsables des mutins ont annoncé la préparation d’une « transition politique civile » pour organiser de nouvelles élections générales.
Aussitôt connus, ces acteurs devront déjà affronter l’hostilité unanime affichée par la communauté internationale. Les condamnations et appels au retour à l’ordre constitutionnel fusent de partout. La CEDEAO a décidé de la mise en place d’une série de mesures dont la fermeture des frontières avec le Mali.
Cette posture n’est pas une surprise puisque que la communauté internationale avait maintes fois mis en garde contre tout changement irrégulier de régime au Mali, confronté depuis des mois à une grogne socio-politique populaire portée par le M5RFP.
Le 17 août, la veille du coup de force, le mouvement dénonçait le « deux poids deux mesures » de la communauté internationale dans la crise malienne.
« Partout où les peuples se sont levés contre les pouvoirs qui gèrent mal, la communauté internationale, pour la plupart, les a soutenu…Mais curieusement ce qu’on admet pour les autres peuple, on le refuse pour le peuple malien » avait regretté le M5RFP
Le mouvement militait longtemps pour le départ consenti et pacifique d’IBK. Mais, malgré l’ampleur de ses mobilisations, il n’a jamais bénéficié du soutien des partenaires du Mali.
Malivox