Depuis ce matin,* des informations provenant du Mali font état d’une tentative de putsch déclenché par une partie de l’armée. L’on parle même de l’arrestation du Président Ibrahima Boubacar Keita et de certains de ses ministres.
Nous soutenons et partageons la colère du peuple malien contre ce mauvais président et son clan. Pour autant, nous condamnons toute tentative de prise du pouvoir par les armes dans ce pays frère et partout en Afrique. Les Etats de la CEDEAO, en particulier le Mali, ont besoin de stabilité constitutionnelle : tout président élu démocratiquement devrait avoir le droit de terminer son mandat. Il y va de la crédibilité et de la viabilité de nos jeunes républiques.
En toute connaissance de cause, le peuple souverain avait réélu le Président KEITA pour un 2e mandat en 2018. Force est de constater qu’il a largement échoué dans la mission que lui a confiée le peuple malien.
Surfant sur la colère et la déception populaires, une partie de l’armée malienne est descendue dans la rue avec les armes pour déposer le Président Ibrahima Boubacar Keita.
En agissant ainsi, ces Mutins ne soulagent aucunement la souffrance des Maliennes et des
Maliens, ils ne font qu’aggraver la grave crise dans un Mali déjà à genou.
Makhoudia DIOUF
Coordonnateur du Collectif Sortir du franc CFA.