Véritable joyau architectural, le nouveau siège de l’INPS est érigé sur 5 000 m² et est doté de 225 bureaux, 3 salles de réunion, une cantine au rez-de-chaussée et 6 coins-café, dont un à chaque étage. Avec un espace de 2 245 m², le sous-sol abrite un parking de 64 places, garantissant confort et accessibilité. L’édifice se distingue par son autonomie énergétique, avec une alimentation assurée par trois sources, notamment le réseau EDM-SA, un groupe électrogène de 1000 kVA et un système d’énergie solaire. Ce nouveau bâtiment de l’INPS respecte les normes environnementales, répond aux besoins des agents et s’adapte aux méthodes de travail et de collaboration.
Dans son allocution, le président du Conseil d’administration (PCA) a souligné l’impact économique positif de cet investissement. «L’ouverture de ce nouveau siège a un double avantage pour l’INPS. Elle lui permet non seulement de sortir définitivement de la location de bâtiments pour loger certains de ses travailleurs avec une économie de plus d’un milliard F CFA (1 073 070 588 F CFA) par an en termes de charges locatives des bâtiments qui abritent une dizaine de ses directions centrales dans le district de Bamako, mais également d’offrir un cadre de travail moderne, plus fonctionnel et convivial à ses travailleurs», s’est réjoui Yacouba Katilé. Le PCA n’a pas manqué de rappeler que «la réalisation de cette belle œuvre a été confrontée à de nombreux défis. En effet, démarrés en avril 2016, les travaux se sont déroulés normalement connaissant, néanmoins, des périodes de ralentissement jusqu’à leur arrêt complet entre février 2019 et mars 2023 pour diverses raisons».
Il a rappelé que l’Institut de joue davantage un rôle essentiel dans la redistribution des richesses aux ménages maliens. En 2024, il a par exemple versé près de 98 milliards F CFA en pensions de retraite à plus de 60 000 bénéficiaires ; 8 milliards FCFA en prestations familiales et près d’un milliard F CFA pour les accidents du travail. Ces chiffres témoignent du rôle clé de l’INPS dans la protection sociale et l’équilibre économique du pays. Au nom du Conseil d’administration, de la Direction générale et de l’ensemble des travailleurs de l’INPS, il a remercié le ministre de la Santé et du Développement social pour son soutien et son «accompagnement constant et multiforme» qui ont permis à l’Institut d’obtenir des résultats à hauteur de souhait.
Le président Katilé a aussi tenu à saluer «le mérite et l’abnégation» de tous les acteurs qui ont «contribué à la finalisation de ce beau siège, nonobstant les difficultés et les obstacles rencontrés au cours de sa réalisation. Comme l’on dit, le réconfort est au bout de l’effort». Il n’a pas non plus oublié le Directeur général Ousmane Karim Coulibaly qui, dans les sillons tracés par ses prédécesseurs, «s’est engagé, non sans peine, avec détermination, dans la finalisation de ce projet…».
Pour le ministre de la Santé et du Développement social, Médecin-colonel Assa Badiallo Touré, «offrir de bonnes conditions de travail aux employés est une exigence, non seulement légale, mais également morale. C’est aussi un indicateur du respect et de la considération que les dirigeants d’une organisation accordent à leurs travailleurs. Aussi, les bonnes conditions de travail sont le gage de la régularité et de l’assiduité au travail qui sont-elles des facteurs d’amélioration de la productivité des travailleurs au sein d’une entreprise ou d’un service». Et de rappeler que, «les choix technologiques dans la réalisation de ces bâtiments témoignent de l’engagement de la Direction générale de l’INPS à minimiser son empreinte écologique, à travers un modèle de développement responsable et durable. Ce qui cadre parfaitement avec les objectifs stratégiques du ministère en charge de l’environnement de notre pays».
«L’INPS, en tant qu’organisme de prévoyance sociale, est un outil important de la mise en œuvre de la politique nationale de protection sociale de notre pays…», a rappelé le ministre de la Santé et du Développement social. Et le Médecin-colonel Touré de poursuivre, «l’ambition du gouvernement est d’élargir la couverture sociale à l’ensemble de la population malienne. Cette couverture offre aux assurés et à leurs familles l’accès aux soins de santé et une protection contre la perte ou la diminution de revenu. C’est dans ce cadre que l’État a fait adopter la loi portant institution du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) et s’emploie, par tous les moyens, à son opérationnalisation».
Elle a aussi précisé que le Mali est «un modèle en matière de protection de ses populations contre les risques sociaux» suivant la Convention N° 102 de l’Organisation internationale du travail (OIT) datant de 1952. Et cela d’autant plus que sur les 9 risques sociaux de l’OIT, notre pays couvre déjà 8. Il s’agit notamment de la maladie, du décès, de la maternité, de l’invalidité, de la vieillesse, des accidents du travail, des maladies professionnelles et des charges familiales. «Seul le risque chômage n’est pas encore couvert par notre pays», a souligné Madame le Ministre.
S’adressant directement aux employés de l’INPS, le ministre de la Santé et du Développement social a insisté sur leur rôle dans la mise en œuvre des politiques de protection sociale. Très pragmatique, le Médecin-colonel Assa Badiallo Touré n’a pas manqué de les encourager à faire preuve de professionnalisme et de rigueur pour offrir un service de qualité aux assurés sociaux. «Ce nouvel édifice, mis à votre disposition, est bien plus qu’un espace de travail. Il a été conçu pour être un espace moderne, ergonomique, stimulant, convivial, destiné à améliorer votre bien-être au travail et, par conséquent, votre productivité et la qualité des services rendus aux usagers qui constitue essentiellement votre raison d’être. Je vous exhorte à prendre soin de ce joyau et à en faire un symbole de fierté dans le microcosme de la Sécurité sociale», a souhaité le Médecin-colonel Assa Badiallo Touré.
Avec ce nouveau siège, l’INPS se projette vers l’avenir, combinant innovation, performance et responsabilité sociale pour mieux servir les Maliens.
Naby
Source: Le Matin