Bamako abrite depuis hier, un atelier sous-régional consacré aux stratégies d’extension de la protection sociale. Il s’agit d’un rendez-vous du donner et du recevoir pour enrichir la mutualité. Pendant quatre jours, une trentaine d’acteurs des organisations partenaires de l’Ong Solidarité mondiale dans les pays d’Afrique centrale et de l’ouest issus de neuf pays (Bénin, Burundi, Burkina Faso, Guinée Conakry, Togo, Sénégal, République Démocratique du Congo, Mali) et la Belgique, vont débattre des stratégies de protection sociale. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par la représentante du ministre de la Solidarité, Mme Kouyaté Fanta Kamissoko. C’était en présence du président de l’Union technique de la mutualité, Babassa Djiguinè, des représentants de Solidarité mondiale, (WSM), Uzziel Twagilimana, et de l’Alliance pour la mutualité chrétienne, Peter Van Wolverlaer, et de nombre d’invités.
Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, Babassa Djiguinè a présenté notre pays comme une référence de plus en plus affirmée dans l’extension de la protection à tous grâce à des instruments et politiques élaborés et mis en œuvre avec l’implication des acteurs sociaux.
Le thème de la rencontre, « les stratégies d’extension de la protection sociale », constitue une question d’actualité au plan mondial, africain et national en raison de sa portée sur l’existence humaine, a souligné Mme Kouyaté Fanta Kamissoko. La protection sociale est perçue, de son point de vue, comme une composante clé des stratégies de réduction de la pauvreté et comme une voie pour promouvoir la productivité des ménages et soutenir le développement des enfants et des adultes. « La couverture maladie universelle est une véritable autoroute et chacun emprunte son chemin afin d’arriver à bon port, car nul ne doit plus être anxieux en voulant accéder aux soins de santé ou s’y appauvrir davantage. Il faut alors lever les barrières financières pour le plein épanouissement de l’être humain », a-t-elle préconisé.
Ce programme, selon le représentant de Solidarité mondiale, a trois volets : l’appui des organisations partenaires de WSM, les actions politiques au niveau zonal et national pour influencer les décideurs et le renforcement des capacités des partenaires et de leurs réseaux pour le développement des services de qualité et la mise en place d’actions de plaidoyer efficace. A travers ce séminaire, Uzziel Twagilimana souhaite que WSM et ses partenaires s’approprient mieux ces stratégies. C’est pourquoi, il a exhorté les participants à analyser la manière dont elles sont menées dans leurs différents pays et dans la zone UEMOA. Ils devront aussi et surtout évaluer le degré d’implication des mouvements sociaux, l’articulation de ses stratégies avec les mouvements sociaux, en vue d’en tirer des enseignements pour les programmes et stratégies actuels ou à venir.
Le représentant de l’Alliance pour la mutualité chrétienne, Peter Van Wolverlaer, a espéré qu’au sortir de la rencontre, les participants pourront échanger sur l’harmonie, la stratégie d’influence des mouvements sociaux dans l’élaboration, le monitoring et l’évaluation des politiques de protection sociale.
M. A. TRAORE
source : L Essor