La formation d’aide d’urgence au patrimoine culturel en temps de crise ouvre ses portes aujourd’hui à Bamako. Organisée par l’Unesco et le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), la rencontre de trois semaines regroupera 21 participants de 19 pays à travers le monde.
Après six éditons, l’Afrique, à travers le Mali, accueille pour la première fois la Formation d’aide d’urgence au patrimoine culturel, a annoncé Unesco-Mali hier au cours d’une conférence de presse. Le choix du Mali pour abriter la séance s’explique par la grave crise sécuritaire de 2012 qui n’a pas épargné les patrimoines culturels et la menace qui plane toujours.
“Nous avons sollicité cette formation parce qu’elle permettra à nos acteurs du secteur plus rapidement possible les patrimoines en cas d’agression en vue d’un redressement rapide et efficace”, a souligné Yamoussa Fané, conseiller technique au ministère de la Culture. Il a assuré l’accompagnement de son département pour la réussite de la rencontre.
Pour Ali Daou, chargé de programme de l’Unesco à Bamako, cette formation fournira un cadre et des lignes directrices éthiques en vue de la protection du patrimoine culturel lors de situations d’urgences complexes ou d’envergure dans le but de promouvoir le relèvement, la paix et la réduction des risques.
“Elle vise à créer un réseau de secouristes culturels dynamiques, capables d’influencer les politiques et les pratiques en matière de préparation et d’intervention d’urgence aux niveaux local, national, régional et international”, a expliqué M. Daou.
Il a précisé que “l’expérience de l’Unesco au Mali à travers la reconstruction des mausolées des saints et la sauvegarde des manuscrits de Tombouctou, et le succès de la réhabilitation du patrimoine culturel et du redressement humanitaire, constituera un cas d’étude essentiel et apportera au cours une valeur ajoutée indéniable”.
Le coordonnateur local du cours, Fallo Baba Kéita, a détaillé le programme des trois semaines de cours “théoriques et pratiques”. “Les cours théoriques se dérouleront à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondine Bèye. Quant aux cours pratiques, ils se feront au Musée national, au Musée du district et à la direction de la gendarmerie à Faladié où des mises en scènes seront organisées”, a-t-il indiqué.
Parmi les 21 participants figurent quatre Maliens qui, à leur tour, vont former les autres acteurs du secteur.
M. Diallo
Source: L’Indicateur du renouveau