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Protection des migrants et de leurs biens: l’AME à l’écoute des acteurs et victines

L’Association malienne des expulsés (AME), en partenariat avec le projet Loujna Tounkaranké, a organisé, hier mardi, à la Maison de la presse, une Journée de rencontre avec des parlementaires, les décideurs gouvernementaux, les OSC sur la protection des migrants et de leurs biens. Une occasion pour écouter le calvaire de migrants de retour au bercail et de mettre sur la table l’ensemble des problématiques liées à ce phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur malgré la mobilisation du monde entier autour de la question.

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L’ouverture des échanges a enregistré autour du président l’AME, Ousmane Diarra, des députés de l’Assemblée nationale, les honorables Makanoulé Traoré de Bafoulabé et Boubacar Sissoko de Keniéba. Étaient également présents, Thierno Ahmed Thiam, représentant la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) ; Elbéchir Singaré de l’AMDH, Chérif Haïdara du CSDM, ainsi que Mamadou Bane du Haut conseil des Maliens de l’extérieur.
Le thème de cette journée était : « Protection des migrants et de leurs biens ».
Après avoir écouté les témoignages émouvants de migrants venus d’Algérie, de Libye, des USA…, le président de l’AME a expliqué que l’objectif de la rencontre était de rassembler acteurs gouvernementaux, organisations de la société civile et parlementaires autour de cette question délicate et de réfléchir sur les alternatives crédibles devant conduire à une meilleure protection de nos migrants et leurs biens qui subissent ces derniers temps des injustices de toute sorte.
Les deux députés, qui ont tous une expérience de la migration, pour avoir été des Tounkaranké, ont exprimé leur soutien total à l’AME dans cette aventure.
Le monde change et le phénomène de la migration fait face à un moment crucial de son évolution. Convaincus qu’il n’y a plus de remède miracle à la crise qui frappe le secteur, les députés ont prôné des solutions de prévention, à travers des campagnes d’information, de sensibilisation et des mesures pour le développement local.
Pour leur part, ils ont souligné avoir saisi le Président IBK et le gouvernement, à travers les départements de tutelle à prendre toutes les mesures idoines pour soulager nos enfants en difficulté à l’extérieur du pays.
Quant au représentant de la CNDH, il a informé du renouvellement du bureau de la CNDH et la détermination de ses membres à travailler dans le sens de la nouvelle mission de l’organisation, consistant à aider surtout les Maliens à faire respecter leurs droits.
« Nous appelons tous ceux dont les droits ont été violés par quelle que manière que ce soit à nous saisir. Nous sommes disposés à les aider à retrouver leur dignité », a lancé M. Thiam.
Contrairement à ceux qui minimisent la portée de la mobilisation des ONG et du gouvernement sur la question, Mamadou Bane a expliqué que des efforts sont faits. La preuve, dit-il, est le rapatriement de ces centaines de Maliens, depuis 2014 jusqu’à nos jours, dans des situations difficiles dans leur pays d’accueil (Centrafrique, Gabon, Libye, Algérie…).
Face au choix de sauver la vie d’un migrant malien en difficulté et celui de sa réinsertion, il pense que le choix est vite fait. C’est une fois au bercail que la réponse pour la prise en charge sur place traine très souvent. Toute chose qui occasionne les frustrations qui se constatent généralement. Mais cela ne veut pas dire que des efforts ne sont pas faits, a-t-il expliqué.
Sur la situation des Maliens en difficulté dans les pays d’accueil, il a indiqué que les ONG gèrent beaucoup avant même que les gouvernements ne soient informés. « C’est quand ça se complique que ces derniers sont touchés », a-t-il expliqué.
Sur la gestion du fonds fiduciaire mobilisé par les pays de l’UE, suite au sommet de la Valette, pour faire face au phénomène de la migration, le responsable du Haut conseil des Maliens de l’extérieur a exprimé beaucoup de regret sur l’utilisation faite de ce fonds.
« Nous avons fait des plaidoyers, mais nous n’avons pas été écoutés par les donateurs qui décident de la gestion à faire de leur argent. Ils ont préféré donner l’argent à l’OIM qui fait le choix de ses partenaires et de la façon d’utiliser les fonds ni le gouvernement du Mali ni les ONG maliennes n’ont bénéficié de cet argent. Aussi, le choix des partenaires de l’OIM, c’est aussi des ONG européennes et l’argent est pour la plupart utilisé dans la sécurité et les équipements y afférents que la prise en charge des migrants ou de ceux qui sont dans le besoin », a-t-il déploré.
M. Bane reste cependant convaincu que tant qu’il n’y a pas de ‘’liberté de mouvement, il y aura des mouvements clandestins’’.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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