L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), au cours de l’atelier consacré à la validation du projet « Promotion de l’agriculture de conservation en Afrique de l’Ouest et du Centre », qui s’est tenu du 20 au 21 mars à Dakar, a promis de soutenir l’initiative du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF), à travers une aide d’environ 17,3 milliards de francs CFA.
Bonne nouvelle pour le projet du CORAF portant sur l’agriculture de conservation en vue de répondre aux défis du changement climatique en Afrique de l’Ouest. Il bénéficie d’un soutien de taille : celui de la FAO qui s’est engagée à œuvrer pour trouver des partenaires pouvant financer sa réalisation.
Un engagement pris lors de l’atelier de validation du projet « Promotion de l’agriculture de conservation en Afrique de l’Ouest et du Centre » qui s’est déroulé à Dakar, les 20 et 21 mars.
« La proposition de soutien pour ce projet sera soumis aux bailleurs car la FAO n’est pas un donateur mais travaille avec des organisateurs comme le CORAF pour trouver des agences de financements pouvant soutenir ce genre de projet », a déclaré Joseph Mpagalile, chargé de la mécanisation durable à la FAO.
Prévu sur cinq ans, avec un budget de 30 millions de dollars, soit 17,3 milliards Fcfa, ledit projet a été adopté à Dakar, par la FAO et le CORAF, deux partenaires de la recherche et développement agricole en Afrique de l’Ouest. D’après Joseph Mpagalile, ils « sont en train d’étudier les possibilités de renforcer leur collaboration afin de résoudre les défis climatiques les plus complexes au Sahel ».
L’agriculture face au dérèglement climatique
« Nous avons besoin de travailler davantage pour développer, adapter, créer des outils qui répondent à nos conditions de travail. Le plus important, c’est de nous situer dans le contexte de difficile de changement climatique, pour trouver de nouvelles technologies, afin de permettre à nos producteurs de produire sans difficulté dans des conditions difficiles », a laissé entendre le Burkinabè Lamien Nieyidouba, coordonnateur du projet de Promotion de l’agriculture de conservation en Afrique de l’ouest et du centre (Promaca).
Selon lui, ce projet initié par le CORAF, permet une meilleure gestion des « effets du changement climatique ». Il estime que « l’agriculture de conservation est une de ces techniques qui permettent la gestion de l’eau à la parcelle ».
A l’en croire, elle va permettre aux paysans de l’Afrique de l’Ouest, d’être « résilients par rapport aux effets du changement climatique » et de trouver une solution aux « poches de sécheresse récurrentes pendant la saison des pluies ». L’objectif étant de trouver des approches qui puissent « renforcer les communautés vulnérables ».
S’exprimant au nom du directeur exécutif du CORAF, Il a aussi expliqué que « cette technique, permet de garder l’eau sur la parcelle parce que sa particularité est d’avoir beaucoup plus de matières organiques dans le sol couvert lequel minimise l’évaporation de peu d’eau recueillie à travers la pluie ».
« Au départ, le projet était conçu avec neuf pays, mais finalement prend en compte douze », a révélé Korodjouma Ouattara, consultant du CORAF chargé de rédiger le PROMACA, promettant de « revoir à la hausse le budget initial pour pouvoir prendre à bras le corps la promotion de cette technologie dans les différents pays ». Il a indiqué que le PROMACA sera basé sur trois principes, à savoir, « ne pas labourer le sol pour éviter sa fragilisation, maintenir la végétation à la surface du sol au cours de l’année et diversifier l’agriculture ». « On s’est rendu compte que lorsqu’on applique ces principes de l’agriculture de conservation, on peut exploiter durablement les sols » a-t-il ajouté.
CCOM ON
Source : Le Péon