L’esplanade de la bourse de travail a servi de cadre le jeudi 03 août à un meeting organisé par la plate-forme Antè A Bana « Ne touche pas à ma Constitution ». Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour : le retrait pur et simple du funeste projet de révision Constitutionnelle, l’insécurité et la condamnation « inique » de l’un des porte-paroles de la plate-forme, M. Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath qui signait, son grand retour au pays après des semaines passées à l’étranger. C’était sous l’égide du 1er vice-président de la plate-forme et non moins, Président de l’ADP-Maliba, honorable Amadou Thiam qui avait ses côtés le Président du Parena, M. Tiébilé Dramé.
L’esplanade de la bourse du travail était noire de monde. De mémoire d’homme au Mali, jamais un meeting n’a reçu à mobiliser au tant de personnes. Tour à tour les responsables de la plate-forme ont dénoncé l’insécurité, le caractère illégal du projet de révision constitutionnelle et la condamnation « inique » de Ras Bath. C’est le 1er vice-président de la plate-forme, l’honorable Amadou Thiam qui a donné le ton de la cérémonie. Il a indiqué dans son adresse que ce meeting a été organisé pour rappeler aux uns et aux autres que la plate forme n’est pas essoufflée. Lequel indiquera que ce meeting a été organisé pour dénoncer l’insécurité qui prévaut au Mali. Une insécurité que la Cour Constitutionnelle avait qualifié d’insécurité résiduelle. La chute des villes de Ménaka et de Tessalit est-elle aussi de l’insécurité résiduelle ?, s’est-il interrogé. Et d’ajouter « Nous demandons au Président de la République SEM Ibrahim Boubacar Kéita à retirer dans la paix son funeste projet de révision constitutionnelle ». Sur la condamnation de Ras Bath à un an de prison, l’honorable Thiam dira que c’est une condamnation politique. Il a été condamné pour ses travaux dans la plate-forme, a-t-il argumenté. Lequel ajoutera que la plate-forme est là. Il n’y’a pas de retour possible, a-t-il conclu. « Cela fait sept semaines que nous demandons au Président de la République de surseoir à son projet de révision Constitutionnelle. Car elle viole la Constitution et ce n’est même pas la priorité du moment» renchérira, M. Tiébilé Dramé. Le Secrétaire général de la CSTM, M. Hamadoun Amion Guindo, dira que le Mali a été trahi depuis l’Accord d’Alger. Après deux meetings et deux marches, le Président de la République doit renoncer à son projet de référendum, a-t-il poursuivi. C’est la 4e fois que nous avertissons le Président de la République, la 5e fois on lui demandera sa démission, ajoutera Dr Etienne Fakaba Sissoko. Lequel indiquera que rien n’a été fait dans ses quatre dernières années. Il est temps que le peuple retire le pouvoir à IBK et de remettre à quelqu’un d’’autre qui pourra faire son affaire, a-t-il conclu. Le clou de la cérémonie a été l’arrivée de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath au lieu du meeting après 4 heures de route entre l’aéroport et l’esplanade de la bourse du travail. Ces premiers mots ont été de remercier les membres de la plate-forme pour leur mobilisation. Revenant sur sa condamnation par la justice, le chroniqueur dira que ce n’est pas un petit ministre qui pourra l’enfermer. Lequel a conclu son adresse par dire que la victoire est au bout.
Abdrahamane Sissoko
Source: lepays