Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a fait du chemin mais aussi mérité ses galons. D’où la confiance des maliens en lui pour un second mandat à la tête du pays.
Le président IBK, est candidat à sa succession lors du second tour du scrutin du dimanche 12 Août 2018. Dénommé «Notre grand Mali avance», son projet de programme 2018-2023 est bâti autour de cinq axes que sont la gouvernance avec les réformes politiques et institutionnelles ; la promotion d’une croissance économique inclusive ; le développement du capital humain et l’inclusion sociale ; l’environnement, le changement climatique et développement durable ; et enfin, la diplomatie, coopération et partenariat.
Aux grands maux, les grands remèdes
dans l’axe 1 du projet de programme du candidat IBK, il est prévu d’accorder une priorité à la pérennisation de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) ; la Loi de programmation sur la sécurité intérieure (LPSI) et à la mise en œuvre effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. De même la prévention et la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes seront renforcées.
Cela sera naturellement accompagnera par, notamment, le renforcement qualitatif et quantitatif des forces de défense et de sécurité, l’optimisation des moyens opérationnels, l’édification d’une nouvelle armée traduisant la diversité du Mali. Sans oublier l’intensification des opérations au Centre et au Nord du Mali, la poursuite de l’acquisition du vecteur aérien, de l’armement, du matériel roulant tactique adapté et du matériel de protection etc. Le coût de ce sous axe1 est estimé à 1.800 milliards de francs CFA.
Dans le domaine politique, le processus de réformes institutionnelles entamé sera parachevé pour permettre la mise en place d’une Cour des Comptes conformément aux directives communautaires de l’UEMOA.
Dans le domaine de la gouvernance, ce projet entend, avec détermination, combattre la corruption et consolider l’État de droit, améliorer les conditions de travail du personnel de la justice, poursuivre l’opérationnalisation de l’érection des Cercles en Régions pour booster le développement régional et local.
Des efforts seront aussi déployés pour accélérer le transfert concomitant des compétences et des ressources pour soutenir leur développement et surtout dans le suivi rigoureux des mesures législatives, institutionnelles, opérationnelles et judiciaires pour prévenir, et au besoin, sévir contre les actes terroristes. Une innovation majeure de cet axe porte sur l’instauration de primes liées à la performance pour récompenser les fonctionnaires méritants.
Le deuxième axe du document annonce que les cinq prochaines années seront mises à profit pour poursuivre la construction d’une économie émergente, à travers des réformes en vue de la transformation structurelle de l’économie. S’agissant de l’économie et des finances, un accent sera mis sur l’amélioration significative des recettes à l’horizon 2023, sur la formation, sur la micro finance etc.
Parmi les futures actions concernant l’agriculture, il est prévu l’aménagement de 70.000 hectares en maîtrise d’eau et l’installation de 20.000 agriculteurs sur des superficies de 3 et 5 hectares. D’autres importantes initiatives sont programmées pour ce secteur stratégique. De prometteuses actions sont également annoncées concernant plusieurs autres secteurs de développement : élevage et pêche ; industrie, commerce, artisanat, tourisme, culture…
De bonnes perspectives
En outre, le projet de programme «Notre grand Mali avance» réserve une place privilégiée à la poursuite du désenclavement intérieur et extérieur. Il s’agit notamment de la réalisation, l’achèvement ou la réhabilitation de plusieurs infrastructures routières. De même que l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie spécifique de développement des régions du Nord (SDDRN), évaluée à près de 2.194 milliards de francs CFA. La mobilisation des engagements des partenaires permettra de réaliser des infrastructures majeures au Nord et au centre du Mali.
La communication, les télécommunications et TIC, l’énergie, les mines et les ressources naturelles, l’habitat et le foncier seront pris en compte dans le projet présidentiel. Ainsi, il est prévu la construction et la mise à disposition des populations très modestes de 20.000 logements sociaux et celles de 10.000 logements économiques pour des populations modestes.
Le 3ème axe du programme du porte-étendard de l’Alliance «Ensemble pour le Mali» table sur la réalisation de soixante nouveaux CSCOM dans les zones à faible densité de populations et bien d’autres actions. S’agissant de l’éducation, la création de pôles universitaires régionaux à Kayes, Sikasso, Mopti et Tombouctou. L’amélioration de la qualité des enseignements et des apprentissages ainsi que l’amélioration de la gouvernance du système éducatif seront priorisées.
Par ailleurs, un grand programme de développement du secteur privé et de création d’emplois sera initié et mis en œuvre au profit des jeunes et des femmes pour la période 2019-2023.
Le 4ème axe prévoit nombre d’actions pertinentes concernant divers secteurs : eau, environnement et assainissement, avec en focus, le reboisement de 4.000 hectares.
Le cinquième et dernier axe du programme d’IBK consiste à bâtir un outil diplomatique performant qui défendra nos intérêts à l’extérieur, protégera les Maliens résidant à l’étranger et contribuera au développement économique du pays. L’intégration africaine, la migration et la diaspora sont aussi des sujets importants pris en compte dans le document.
Au tant de raisons qui amènent les maliens de voter le président IBK pour un second mandat. Et cela sur la base de son projet de société.
Jean Pierre James
Nouveau Réveil