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Projet de loi électorale: les inquiétudes des femmes

Le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (REFAMP), le Réseau des jeunes femmes leaders des partis politiques et des Organisations de la société civile (REJEFPO) et le cadre d’échanges des femmes du Conseil national de la Transition (CNT) participe, du 7 au 8 avril, à un atelier de lobbying sur le projet de la loi électorale inscrit à l’ordre du jour de la session d’avril du CNT.

 

Cette formation destinée aux femmes du CNT et aux femmes leaders des organisations féminines est soutenue par National Democratic Institute (NDI) et la Coopération suisse. Son objectif est d’aider les femmes du CNT à s’approprier le contenu du projet de loi électorale tout en dotant celles-ci de capacités pour soutenir les différentes propositions des femmes lors de cette rencontre.

Souhaitant la bienvenue, Mme MAIGA Sina DAMBA, présidente du REFAMP, a rappelé les enjeux de ce projet de loi sur le processus électoral dans notre pays en indiquant que malgré les différentes modifications de la loi électorale à la veille de chaque scrutin, les élections ont toujours été contestées et ont conduit à des crises qui ont pu être circonscrites.

La crise poste électorale des législatives de 2020 a conduit à beaucoup de soulèvements populaires et s’est soldée par la chute du pouvoir en place et l’installation d’une transition, a-t-elle souligné.

« Pour mieux s’attaquer aux différents maux qui ont conduit le pays dans le chaos, les nouvelles autorités de la transition ont amorcé une vraie refondation du pays qui passe par les réformes politiques et institutionnelles. Pour ce faire, il est nécessaire, sinon impérieux d’évaluer l’apport des textes dans la refondation du Mali, tant acclamé aujourd’hui et depuis toujours. Ceci, à travers des actions réfléchies qui amènent à comprendre la quintessence desdits textes », a indiqué l’ancienne ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.

Puis, elle a rappelé que c’est à travers des processus bien définis et inclusifs que les citoyens avaient participé ouvertement et adhèrent davantage au mode de gestion de leur pays, car une telle approche leur permet d’être parties prenantes.

« Elle nous invite également à retenir que ces processus doivent tenir compte des besoins spécifiques des différentes couches pour prévenir l’effritement de l’État de droit », a déclaré Mme MAIGA Sina DAMBA.

Pour sa part, la présidente du Cadre d’échanges des femmes du CNT, Mme Nana Aicha CISSE, a indiqué que cette rencontre était très attendue compte tenu de son importance. Pour elle, c’est une opportunité en prélude aux débats au sein CNT sur le projet de loi électorale. Cet atelier de formation offre aux femmes l’occasion de discuter du contenu de cette loi et de ses imperfections.

« Dans ce projet de loi, il y a un risque qu’il porte atteinte aux avantages des femmes malgré l’adoption de la loi sur le genre », a alerté Mme Nana Aicha CISSE, qui est convaincue que ce document en l’état pourrait être un recul pour la gent féminine.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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