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Projet d’amélioration de l’accessibilité rurale : La sauvegarde sociale est déterminante dans sa mise en œuvre

Dans le cadre de la mise en œuvre de la phase I du Projet d’amélioration de l’accessibilité rurale (PAAR), il a été réalisé 71 infrastructures de développement communautaires: 36 dans la Région de Koulikoro et 35 dans la Région de Sikasso. Ces réalisations sont composées de salles de classes et clôtures d’écoles, de forages avec de pompes à motricité humaine, de centres de santé et de périmètres maraîchers en faveur des villages traversés par les pistes aménagées. On note également l’aménagement de deux marchés dans la Région de Koulikoro avec la construction de hangars et de latrines pour favoriser la commercialisation au niveau local et des magasins communautaires de stockage.

Au titre de la phase II, le projet envisage d’aménager 572 km de pistes rurales et de réaliser 93 aménagements connexes dans les Régions de Koulikoro et de Sikasso, dont des infrastructures scolaires, sanitaires, des points d’eau, des périmètres maraîchers et des magasins. En plus de ces réalisations, le PAAR prévoit des conditions de leur entretien par les populations bénéficiaires. Dans cette logique, il a mis en place un mécanisme d’entretien courant des pistes aménagées soutenu par la facilitation sociale des organisations non gouvernementales (ONG). Les ONG SOS-KBK et 3AG sont respectivement retenues pour conduire les activités d’intermédiation sociale et le suivi des travaux d’entretien courant par la méthode de haute intensité de main oeuvre (HIMO) au niveau des Régions de Koulikoro et de Sikasso. Elles ont démarré les prestations depuis fin décembre 2018 auprès des collectivités territoriales et les populations des communes partenaires de la phase I du projet au niveau des deux régions. Ces ONG ont été formées par l’Institut national de formation professionnelle en bâtiment (INFP/BTP) sur les différents modules techniques nécessaires à la gestion des barrières de pluie et des travaux d’entretien courant des pistes aménagées. Un des objectifs essentiels du projet est la pérennisation des infrastructures réalisées, par la promotion de la main d’œuvre locale et la mobilisation communautaire.
à cet effet, le projet bénéficiera directement à 650.000 personnes, dont 51% de femmes et créera environ 144.000 emplois en cinq ans. Ces emplois locaux seront essentiellement créés à travers les activités des brigades d’entretien opérationnelles sur le terrain avec la gestion des barrières de pluie et la réparation des dégradations constatées sur les pistes aménagées. Le Cadre politique de réinstallation (CPR) et le Plan d’actions de la réinstallation (PAR) sont des instruments élaborés par le PAAR. De ce fait, l’objectif du Cadre politique de réinstallation des populations est de clarifier les principes guidant la réinstallation, les dispositions organisationnelles et les critères conceptuels devant être appliqués pendant l’exécution du projet dans les cas, où, il y a une réinstallation. Le CPR élaboré dans le cadre du projet a abouti à deux plans d’actions de réinstallation pour la phase I, dont un sur l’axe Kangaba-Karan-Nougani (Koulikoro) et l’autre sur l’axe Tabarako-Doumanaba-Blendio (Sikasso). Deux autres plans d’actions de réinstallation pour la phase II du projet étaient prévus sur les axes Siobougou-Wola, Dionkala-Falani-Sanso, Kadiola-Kambo-Ouattarasso-Loulouni dans la Région de Sikasso et sur l’axe de Kiban-Toukoroba-Tamani-Nyamina. Ces plans d’actions de réinstallation avaient comme objectifs, d’identifier les personnes affectées par le projet (PAPs) ainsi que la nature, l’ampleur et la valeur des pertes subies par le fait de l’aménagement des pistes rurales concernées par le projet et de proposer des mesures de compensation justes et équitables. Il faut rappeler que pour la phase I du projet, 27 personnes ont été indemnisées pour les deux régions. Aussi, le Plan d’actions de la réinstallation (PAR) de la phase I, sur l’axe Tabarakor-Doumanaba avait identifié les femmes membres de l’association « Djiguitugu » de la Commune de Tiankady comme étant un groupe vulnérable. En tant que telle, cette association bénéficie, en plus de la compensation des pertes de biens, d’un périmètre maraîcher qui contribuera à améliorer leurs sources de revenus et leurs moyens d’existence.
Pendant la préparation de la phase II, deux autres PARs ont été élaborés sur trois axes, dont deux pour Sikasso et un pour Koulikoro. Ils ont porté sur un total de 109 personnes affectées, 60 personnes dans la Région de Sikasso, dont 11 femmes et 49 personnes dans la Région de Koulikoro.
L’engagement citoyen vise à renforcer la participation et l’adhésion des bénéficiaires pour assurer une meilleure pérennisation des résultats de développement du projet. Un mécanisme de gestion des plaintes (MGP) a été mis en place au niveau de chaque commune partenaire du projet. Au total, 18 comités de médiation fonctionnels ont été installés dans les communes partenaires de la phase I et 23 comités au titre de la phase II. En outre, le mécanisme de gestion des plaintes de l’UNC/PAAR a permis de résoudre de réels problèmes vécus par les populations riveraines des pistes à aménager et consécutifs aux travaux en cours. Il faut noter que du début des activités du PAAR à nos jours, aucune plainte liée aux violences basées sur le genre (VBG) n’a été enregistrée. Les entreprises dans la mise en œuvre de leurs activités, disposent d’un règlement intérieur traitant des aspects liés aux violences basées sur le genre. Ce règlement intérieur qui est partie intégrante des contrats de prestation des travailleurs sur le site, est lu, approuvé et signé par chaque employé.

Khalifa DIAKITÉ

Source : L’Essor

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