Samedi dernier dans les locaux du Centre national d’appui à la promotion de l’économie sociale et solidaire, la Confédération nationale des sociétés coopératives de l’habitat du Mali (CONASCOH) a organisé une conférence de presse sur «l’exécution des programmes immobiliers des sociétés coopératives de l’habitat». L’initiative s’inscrivait dans le cadre des activités de la 24è édition du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Cette conférence de presse était conjointement animée par le président de la CONASCOH-Mali, Moussa Koné, le chef de service local du développement social et de l’économie solidaire de la commune II, Youssouf Traoré et le directeur général de la «Terre cuite de Bamako», Youssouf Fomba.
Le président du CONASCOH a planté le décor en rappelant que le projet en question consiste à construire 42.400 logements sur cinq ans, en raison de 8480 par an. Ces logements de types F1, F2, F3 et F4 seront réalisés dans les localités de Guanna, Missala, Missalabougou et Diago. Le coût du projet est estimé à 340.944.753.200 FCFA (hors TVA). Ce projet, au-delà de la couverture des besoins en logement des membres des sociétés coopératives, participe à la promotion et à la vulgarisation des matériaux locaux de construction, ainsi qu’à la réduction de la pauvreté. En effet, il permettra à des milliers de démunis d’avoir un toit, a indiqué Moussa Koné.
Les sociétés coopératives de l’habitat sont une alternative crédible pour l’accès à la propriété foncière et immobilière du plus grand nombre de Maliens, a soutenu M. Koné, avant de solliciter le soutien du gouvernement pour commencer les travaux des logements sociaux courant 2019. Pour sa part, le directeur général de «Terre cuite de Bamako» a précisé que dans le cadre du projet, les maisons seront construites à partir des moyens des membres des coopératives. Et cela, avec des matériels moins chers, fabriqués dans notre pays. Youssouf Fomba n’a pas manqué de saluer l’appui du gouvernement dans le cadre de l’installation d’une fabrique de briques en banco rouge, communément appelées «briques de terre cuite».
Le chef de service local du développement social et de l’économie solidaire de la commune II a remercié le ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire pour son accompagnement. Il a aussi signalé les difficultés d’accès aux parcelles d’habitation au Mali, particulièrement à Bamako. En outre, Youssouf Traoré dira que le projet de la Confédération nationale des sociétés coopératives de l’habitat du Mali est à encourager, surtout dans un pays où la majorité de la population est pauvre.
Amsatou Oumou TRAORÉ
L’Essor