La 15ème session du conseil d’administration de l’Office de Protection des Végétaux (OPV), s’est tenue lundi au siège de ladite structure sis au quartier du fleuve. Elle était présidée par le représentant du ministre de l’Agriculture, en présence du directeur de l’OPV.
Dans son allocution d’ouverture, le représentant du ministre dira que l’OPV demeure un outil de perfectionnement et d’appui-conseil pour l’adoption de pratiques de gestion intégrée des déprédateurs. Son rôle est déterminant dans la réalisation des objectifs d’intensification de la production agricole visant à garantir la souveraineté alimentaire et faire du secteur du développement rural, le moteur de l’économie nationale. Poursuivant, l’orateur fera savoir qu’en dépit de ce rôle important, sa structure ne dispose pas des moyens de sa politique. Selon lui, malgré son statut d’EPA, son fonctionnement est exclusivement assuré par l’Etat, une situation inconfortable qui fait que l’OPV est confronté au problème récurrent d’insuffisance de moyens humains, matériels et logistiques.
Il rappelle que ce manque de moyens joue sur les missions classiques de surveillance et de lutte contre les ravageurs des cultures et des denrées alimentaires stockées. Pour lui, la campagne agricole 2018-2019 a été marquée par la présence des chenilles légionnaires d’automne dans les principaux bassins de productions de maïs du pays et celle des oiseaux granivores dans la bande sahélienne et dans les zones rizicoles. A cet effet, il a signalé les actions entreprises dans ce cadre, qui selon lui, ont permis de juguler ces fléaux et de préserver les productions agricoles. Il a rappelé que sur 25 609 ha infectés, par des ravageurs confondus, tous nuisibles, les traitements ont porté sur 14 664 ha soit un taux de 57,26%. Il a signalé aussi les manifestations d’autres nuisibles telles que : les mouches des fruits sur les mangues. Il estime que les efforts déployés ont permis de réduire significativement le nombre des interceptions des mangues maliennes aux frontières de l’Union européenne. Ces interceptions sont passées de 66 en 2016 à seulement 11 en 2018 soit une réduction de 16,66%. Il faut noter que le programme phytosanitaire, au titre de la campagne agricole 2019-2020, soumis à l’approbation des membres du conseil s’articule autour des aspects suivants : la surveillance phytosanitaire des cultures, des récoltes et des pâturages, la lutte contre les nuisibles, le développement du cadre de collaboration et de partenariat et le renforcement de capacités des agents et des producteurs. Le représentant du ministre, vu l’importance de la protection des cultures et des récoltes, invite les administrateurs à formuler des recommandations en vue d’atteindre les objectifs.
Alasko
Source: Notre Voie