Leur mise en œuvre, estimée à 3 milliards Fcfa, permettra de jeter, d’ici à quatre ans, les bases de la promotion féminine et de l’enfance
Le ministère de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant a présenté, mercredi, aux partenaires et aux organisations de la société civile, quatre projets de développement qu’il a élaborés en faveur des femmes et des jeunes filles. La cérémonie était présidée par le premier responsable du département, Mme Sangaré Oumou Ba. Elle s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement et de nombreux partenaires dont le représentant de Onu-femme dans notre pays, Joseph Byll Cataria. L’exercice consistait à partager avec les décideurs, les partenaires techniques et financiers, les départements sectoriels concernés par la mise en œuvre des activités, le contenu des documents de projets et susciter leur intérêt et leur implication. Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la matérialisation du sixième axe du Programme d’actions du gouvernement, la mise en œuvre d’une politique de développement social. Celui-ci a été élaboré selon un processus impliquant l’ensemble des ministères. Les quatre projets ambitionnent d’accroitre la contribution des femmes au développement économique et social.
Le premier projet « Excellence au féminin » est une initiative en matière d’éducation des filles. Il dure 4 ans et cible les académies de Kayes, Nioro, Tombouctou et Mopti, les facultés et écoles supérieures de Bamako et Ségou. Le projet s’emploie à accroitre le taux de réussite des filles dans l’enseignement secondaire et supérieur et à réduire de moitié le taux d’abandon des filles au sein de tous les ordres d’enseignement d’ici fin 2017. Le coût du projet est estimé à 1,14 milliard Fcfa.
Le second projet intitulé « l’école de la deuxième chance », est un programme de prise en charge des jeunes filles déscolarisées doté de 740 millions de Fcfa. Il entend, entre autres, favoriser la réinsertion économique et sociale de 500 filles et femmes déscolarisées dans les zones d’intervention du projet. Il va aussi s’attacher à favoriser le retour de 200 filles et femmes formées dans le cycle normal de formation d’ici fin 2017.
Le troisième projet touche à l’alphabétisation fonctionnelle et à l’acquisition de connaissances de base. Intitulé « Apprendre à se prendre en charge », il interviendra dans deux régions : Koulikoro (Nara, Banamba et Koulikoro) et Sikasso (Kadiolo, Yanfolila et Yorosso). Son objectif est de favoriser l’acquisition de connaissances de base en alphabétisation par 500 filles et femmes d’ici fin 2017, de favoriser l’acquisition des compétences techniques et professionnelles par 400 filles et femmes d’ici fin 2017. Le projet, d’une enveloppe de 750 millions de Fcfa, permettra aussi de faciliter l’accès au financement d’activités génératrices de revenus de 20 groupements de femmes mis en place.
Le quatrième projet, « gérons notre quartier », ambitionne d’impliquer les femmes dans la gestion de la vie publique grâce à la mise en place d’assemblées féminines consultatives auprès des exécutifs des collectivités territoriales décentralisées. Son coût estimatif est de 725 millions de Fcfa.
Ces projets ont été conçus dans le cadre du vaste chantier de reconstruction de notre pays, a expliqué le ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Les pouvoirs publics ambitionnent de rassembler tous les Maliens autour d’un projet de refondation des institutions, afin qu’ils deviennent à nouveau, les acteurs de leur véritable développement. Cela implique pour chaque Malien, le devoir de conduire une œuvre de transformation économique et sociale, afin de remédier à l’insécurité dans le nord du pays, à la désagrégation des institutions politiques, à la corruption, à la dégradation des conditions de vie ainsi qu’à la perte des repères moraux qui minent la société, a prévenu Mme Sangaré Oumou Bâ.
Cette évolution passe, selon les initiateurs, par la consolidation de ce projet grâce aux actions menées par des femmes et des jeunes. Les partenaires sont vivement sollicités afin d’accompagner la mise en œuvre de ces ambitieux projets de développement.
M. A. TRAORE
