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Prochaines élections législatives : Le FSD y prendra part, mais tient le gouvernement pour « responsable de toute crise pré ou postélectorale » qui en découlera

Dans un communiqué signé par son président, l’honorable Soumaila Cissé, en date du 25 janvier 2020, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a confirmé sa participation aux prochaines élections législatives dont le 1er tour est prévu pour le 29 mars. Le groupement politique de l’opposition « tient le gouvernement pour responsable de toute crise pré ou postélectorale pouvant survenir en raison de la persistance des déficiences à l’origine des précédents reports ».

Convoquer le collège électoral sans échanger avec les acteurs politiques sur les dangers qui menacent sa tenue normale, c’est ce que déplore le front politique dirigé par le Chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé. « Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a, ce mercredi 22 janvier 2020, appris la convocation du collège électoral sur toute l’étendue du territoire national à l’occasion des élections législatives, alors qu’aucun débat n’a encore été instauré à cet effet avec les acteurs concernés pour s’assurer que les déficiences à l’origine des précédents reports aient été corrigées (insécurité grandissante, opérationnalisation des nouvelles régions et réformes électorales pertinentes dont la nécessité a été unanimement reconnue) », lit-on dans le communiqué. Pour Soumaila Cissé et compagnons, il est important que le Gouvernement et tous les acteurs sociopolitiques entreprennent des réformes courageuses des cadres légaux du système électoral avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales, comme l’a sollicité la délégation de la CEDEAO venue au Mali après les élections présidentielles de 2018.

Le FSD a aussi pointé du doigt les insuffisances dans la tenue de ces élections. Il a précisé que depuis l’annonce du dernier report de ces élections et la signature de l’Accord politique de Gouvernance (APG), « la situation sécuritaire s’est davantage dégradée, l’opérationnalisation des nouvelles régions est restée lettre morte et aucune réforme électorale n’a été amorcée ». À en croire ce front politique, le gouvernement, au lieu de se précipiter à organiser les législatives, devrait permettre à la classe politique et aux forces vives de la Nation de procéder aux réformes législatives nécessaires et de corriger les tares du système électoral. Pour le FSD, derrière l’organisation précitée de ces législatives, se cache la volonté du Gouvernement et de sa majorité de faire un « hold up électoral ».

Malgré ces insuffisances, le FSD confirme sa participation à ces législatives. « Le FSD réaffirme sa volonté de prendre part aux élections législatives et tient le gouvernement pour responsable de toute crise pré ou postélectorale pouvant survenir en raison de la persistance des déficiences à l’origine des précédents reports », lit-on dans le communiqué signé par le député de Nianfunké.

Le front a enfin insisté sur la tenue d’un scrutin crédible, transparent, intègre et fondamentalement démocratique.

Boureima Guindo

LE PAYS

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