Alors que la commission de rédaction de l’avant-projet de Charte nationale rencontre la classe politique hier mardi au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le secrétaire général du Parena, Djiguiba KEITA dit PPR, écrit au président de ladite commission l’invitant à se ressaisir. Selon lui, le processus de la paix, dont ils sont les grands acteurs, rime avec la libération des leaders politiques arrêtés.
Dans une lettre adressée au président de la commission Ousmane Issoufi MAIGA, Djiguiba KEITA relève que le souci « de tout Patriote est de voir la nation réconciliée avec elle-même pour faire face aux épreuves qui l’assaillent ». Alors que le pays est engagé dans un processus de la paix, c’est l’occasion, écrit-il, « bonne et opportune » pour que l’ancien Premier ministre, non moins président de la commission de la rédaction de l’avant-projet de la Charte de se ressaisir.
Également, il estime que des membres de la commission ne rendent pas service à la national, en fustigeant nommément Aminata Dramane TRAORE et M. Boubacar SOW.
Selon lui, le désarroi ces personnalités politiques et culturelles a causé à la « Nation tout entière et à la démocratie malienne en acceptant d’être les Parrains de l’ainsi dit Dialogue Inter-Maliens, au lendemain de l’entrée en vigueur du décret liberticide et anticonstitutionnel du 10 avril 2024, suspendant les activités des partis politiques et les activités politiques des associations ».
Ce jour, la commission a rencontré la classe politique en vue d’enregistrer ses observations dans l’élaboration de la charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale.
Ce processus, selon Djiguiba KEITA, a besoin de tous les acteurs regrettant que certains responsables politiques soient inculpés par la justice pour avoir violé la mesure sur la suspension des activités des partis politiques. Parmi lesquels, figurent des présidents partis et des anciens ministres du pays.
« Monsieur le Président, nous, les partis politiques signataires de l’historique Déclaration Commune du 31 mars 2024, sommes les plus grands partisans de la paix et de la réconciliation nationale qui riment aujourd’hui avec la libération immédiate et sans condition des 11 responsables politiques kidnappés (parce que pris sans aucun mandat du Juge) le jeudi 20 juin 2024, dans un domicile privé, sous l’empire du décret liberticide ci-dessus cité et devenu désuet depuis le 10 juillet passé », souligne PPR dans sa lettre.
Il a indiqué que la place et le rôle conférés aux partis politiques dans l’élaboration de la Charte devraient être les mêmes pendant le DIM d’où ils ont été exclus.
Les 11 responsables politiques arrêtés, interpelle-t-il, sont « citoyens maliens qui manquent à cette assemblée (NDLR la rencontre de la commission de rédaction avec la classe politique » et clame que leur place vide de la salle « méritaient d’être occupées par leurs occupants légitimes pour que cette Assemblée fût auguste ! ».
PPR charge Ousmane Issoufi MAÏGA
PROCESSUS DE LA PAIX :
Pour ce cadre du Parena, il est difficile d’atteindre l’objectif de la réconciliation nationale tant que des concitoyens sont en exil, persécutés pour ce qu’ils pensent ou ce qu’ils disent. En effet, depuis la rectification de la transition, plusieurs cadres et responsables politiques ont fui à l’extérieur du pays. Parmi eux, Oumar MARIKO, Tieman Hubert COULIBALY.
PAR SIKOU BAH
Source : Info Matin