Les juges de la chambre d’Appel ont finalement décidé que les deux hommes quittent dorénavant la prison de Scheveningen, lieu où ils étaient détenus depuis près de 5 ans. À se baser sur le dire de notre source, sachant bien que la vulgarisation de son verdict engendrera de l’émotion, Chile Eboe-Osujidont, non moins juge président de la chambre d’Appel de la CPI, va d’abord ordonner à la salle et au public de « rester calme ». Ensuite, il dira : «La chambre d’Appel a décidé à l’unanimité l’ajout d’un ensemble de conditions qui assortissent la mise en liberté». Parmi ces conditions, figure l’obligation de résider dans un Etat membre de la CPI, en attendant l’éventuel procès en appel. Pour la cour, ces conditions sont ainsi imposées pour protéger l’intégrité du processus judiciaire. Dans cette affaire, la cour tient à dire qu’un jugement écrit énonçant ces conditions devrait être rendu pour davantage donner des éclaircissements au monde. Surpris de la décision, l’ex-président ivoirien accueille ce verdict impérissable de toute son histoire en levant les mains au ciel et en remerciant ses hommes de paroles que sont les avocats Mes Altit et Naouri.
De ce fait, des consultations doivent être entamées au plus vite possible avec des Etats proches du siège de la CPI, La Haye, dans l’optique de trouver un consensus avec des pays consentants pour l’accueil des deux ex-détenus. Pour ce faire, le porte-parole de la CPI, Fadi el Abdallah a expliqué: « Il faut identifier un Etat qui sera prêt à respecter les conditions établies par les juges ». Déjà, attestent nos sources, la Belgique où vivent la seconde épouse de Gbagbo, Nady Bamba, et l’un de ses fils, s’est montrée partante pour recevoir Laurent mais pas son ancien ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays