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Procès des putschistes au Burkina Faso: les accusés donnent leur version

Le tribunal tente depuis le début des interrogatoires des accusés de retracer le film de l’enlèvement et la séquestration des autorités de la transition le 16 septembre 2015. Face au tribunal la plupart des accusés, des soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle sous Blaise Compaoré se rétractent et reviennent sur leurs déclarations faites devant le juge au moment de l’enquête préliminaire. Sur les raisons qui ont conduit à la prise en otage des membres du gouvernement de la transition, les accusés parlent de la détérioration du climat entre l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida et son corps d’origine.

A la barre le caporal Dah Sami a rejetté les accusations portées contre lui, même s’il reconnait s’être rendu à la présidence le jour du putsch, suite à un appel de son supérieur hiérarchique, le sergent-chef Roger Koussoubé. « Dès que je suis arrivé au palais, j’ai embarqué dans un véhicule pour la présidence » souligne-t-il. A la question de savoir quel était la mission au niveau de la présidence, le soldat répond qu’il n’en savait rien. Selon le procureur militaire, le caporal Dah Sami faisait partie du commando qui a procédé à l’enlèvement des autorités de la transition.

Le soldat de première classe Amadou Ly était chargé de désarmer le système de contrôle des entrées à la présidence et de surveiller les portes selon le procureur, sur la base de l’enquête préliminaire. Ce que rejette l’accusé en bloc. « Je n’ai pas su à quel moment les autorités ont été enlevées et je n’ai pas pris part à la prise en otage » a martelé le soldat Amadou Ly.

Selon plusieurs accusés, l’une des raisons du coup d’Etat était la dissolution annoncée du régiment de sécurité présidentielle, suite à la détérioration du climat entre l’ex-Premier ministre Yacouba Isaac Zida et ses anciens frères d’armes. Tous les accusés ont déclaré devant le tribunal que l’ex-Premier ministre avait planifié l’assassinat de plusieurs chefs militaires pour, disent-ils, « faire sa révolution ».

 

RFI

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