Depuis quelques jours à Madagascar, l’Etat, la Commission électorale nationale indépendante et leurs partenaires internationaux expliquent à qui souhaite l’entendre que le financement de l’élection présidentielle prévue le 7 novembre prochain, ne sera pas un problème. Hier, à l’occasion de la signature d’accord pour la contribution de l’Union européenne au budget des élections, la volonté affichée par tous était claire : aller de l’avant et parler « enfin » d’autre chose.
Que ce soit dans le budget de l’Etat ou dans celui du Sacem (Soutien au cycle électoral de Madagascar), le projet qui rassemble toutes les contributions de la communauté internationale, les fonds ne sont pas encore réunis. Mais « ce n’est plus un problème », martèle Hery Rakotomanana, le président de la Céni, rappelant les annonces qui ont été faites cette semaine par le gouvernement.
« Peu importe d’où vient l’argent, ça ce n’est pas mon affaire. Mais moi je dirais tout simplement que Madame le ministre des Finances affirme qu’il n’y a plus de gap [trou, ndlr]. Les 17 milliards d’ariary seront là au moment propice. Au niveau du Sacem, le gap était de 3 millions de dollars pour cette année, mais les membres du Sacem vont essayer de combler ce gap-là. »
Une information confirmée par Violette Kakyomya, la représentante du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en charge de rassembler les fonds des partenaires techniques et financiers.
« Il n’y a plus de doute. Les fonds vont être mobilisés. Les dates ont été annoncées. Nous sommes tous au travail. Le défi, maintenant, c’est la mobilisation des électeurs, pour s’assurer que la participation soit au niveau qu’il faut. C’est vraiment ça le défi ! »
D’après le PNUD, la totalité des fonds pour l’organisation du scrutin présidentiel devrait être réunie au 31 juillet. Soit plus de 25 millions d’euros (57 milliards d’ariary apportés par l’Etat malgache (soit environ 15 millions d’euros) et 12 millions de dollars de la part de la communauté internationale).
De son côté, la Céni assure présenter un chronogramme définitif d’ici une semaine : un calendrier étape par étape pour y voir plus clair dans cette période pré-électorale.
RFI