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Procès des attentats de Bamako en 2015 Les djihadistes Fawaz Ould Ahmed et Saidou Chaka condamnés à mort

La Cour d’Assises de Bamako a rendu le verdict, le mercredi dernier, sur le procès des attentats djihadistes contre le complexe hôtelier Radisson Blu et le restaurant la Terrasse.  Les deux prévenus, le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed et Saidou Chaka, ont été reconnus coupables, puis condamnés à « la peine de mort ». Un troisième prévenu a été condamné par contumace à la peine capitale. 

 

Les auteurs des attentats contre l’hôtel Radisson Blu en 2015, le restaurant la Terrasse la même année et contre l’hôtel Byblos de Sévaré n’ont pas bénéficié de circonstances atténuantes lors de la « Cour d’Assises anti-terroriste » qui n’a finalement duré que deux jours. « La Cour vous a reconnu coupables des faits qui vous est reprochés et ne vous a pas accordé de circonstances atténuantes », a déclaré le président de la Cour, Souleymane Maïga.

Le principal accusé dans ces différents attentats, le Mauritanien Fawaz Ould Ahmed alias « Ibrahim 10 », réputé être un proche du chef terroriste algérien, Mokhtar Belmokhtar, avec son complice Saidou Chaka sur le banc des accusés, ont été reconnus coupables par la Cour.  Ils écopent tous de la « peine de mort », puis au paiement d’une amende de 10 millions FCFA chacun.

A la barre, le cerveau des attentats n’a affiché aucun remord, puis a procédé au récit de la planification de l’hôtel Radisson Blu et celui du Restaurant la Terrasse dont le bilan total fait état d’au moins 25 morts. Ibrahim 10 a plutôt demandé pardon aux victimes maliennes et de confession musulmane. A l’annonce du verdict, les deux coupables sont restés inertes sans prononcer un seul mot. Cagoulés et menottés, les deux coupables ont été éconduits hors du tribunal par l’unité d’élite qui les avait introduits dans la salle le premier jour de leur procès.

Un troisième prévenu, Abdoulki Abdrahmane Maïga, absent lors de ce procès, a été condamné également par contumace à la peine capitale. La peine de mort est reconnue par le système judiciaire malien, mais le Mali a signé un moratoire sur la peine capitale. La dernière application de la peine de mort remonte des années 1980.  « Les condamnés ont trois jours pour se pourvoir en cassation », a précisé le président de la Cour.

Pour rappel, ces prévenus djihadistes ont été arrêtés suite à leur implication dans les trois attaques terroristes susmentionnées. La première perpétrée, le 6 avril 2015, dans le restaurant La Terrasse, où ils sont accusés d’avoir tués avec un fusil d’assaut un Français, un Belge et trois Maliens. Selon l’enquête, le djihadiste mauritanien indique vouloir à travers cet attentat « venger le prophète »  dont la caricature a été publiée par l’hebdomadaire français Charlie Hebdo à l’époque.

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