Après la publication du décret 2020-0142/PT-RM du 09 novembre 2020, fixant les modalités de désignation des membres du Conseil national de transition (CNT), et du décret 2020-0143/PT-RM du 09 novembre 2020 fixant la clé de répartition par le président de la transition, l’Alliance Ensemble pour le Mali « EPM » a décidé de ne pas envoyer de représentants pour siéger dans ce CNT.
Cette décision a été prise au terme d’une analyse approfondie des conditions de participation du regroupement politique EPM au Conseil national de la transition au cours d’une réunion extraordinaire des présidents de l’EPM, tenue le mercredi 11 novembre2020.
Dans une déclaration signée par le président de l’Alliance EPM Dr. Bocary Tréta, l’EPM exprime son étonnement et ses inquiétudes quant à l’attribution au vice-président de la transition seul, les prérogatives de recevoir les candidatures et d’en arrêter la liste des membres du CNT après examen.
« L’EPM exprime son étonnement et ses inquiétudes en ce qui concerne la non implication des autres organes légaux de la transition, notamment le gouvernement dans la procédure de mise en place du CNT conformément à ses missions déterminées par la charte de la transition ; la large représentation des militaires au nombre de 22 au sein du CNT qui est l’organe législatif de ladite transition ; la faible représentation des partis politiques sachant bien que la période de la transition sera fondamentalement réservée aux reformes politiques et institutionnelles dans notre pays », peut-on lire dans la déclaration.
En conséquence, l’Alliance EPM a décidé de boycotter la procédure « peu orthodoxe » en cours pour la formation du Conseil national de la transition.
« Vu cette procédure peu orthodoxe de vouloir mettre en place un organe aussi important qu’est le CNT, appelé à légiférer pendant toute la durée de la Transition ;
Vu le manque de transparence dans la fixation des quotas et critères de choix ;
Vu la très faible représentation des partis politiques au sein dudit organe ; l’EPM décide de ne pas designer de représentants devant siéger au sein du Conseil national de la transition », révèle la déclaration.
L’EPM, en plus de sa non-participation au CNT, exhorte toute la classe politique d’observer le même devoir de non-participation.
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