Au moins 56 531 Français de l’étranger se sont enregistrés pour voter à la primaire de la droite et du centre, à laquelle ils participeront via un site Internet dédié. 4 500 cas sont encore à l’étude. Le vote de l’étranger pourrait donc atteindre 60 000 personnes. Un électorat crucial pour certains candidats.
A la présidentielle de 2012, ils étaient plus de 230 000 à se rendre aux urnes pour voter Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, on est loin de ce score. Mais pour le président du comité d’organisation de la primaire, le député Thierry Solère, l’important est de faire mieux que la gauche. « En 2011, à la primaire de la gauche, ils étaient 7 000 Français de l’étranger à voter. Nous, ils seront près de 60 000. Je pense que c’est une mobilisation très importante », estime-t-il.
En mai dernier, le vote des Français de l’étranger a été au cœur d’un bras de fer entre Nicolas Sarkozy et les autres candidats. L’ancien président voulait interdire le vote électronique. Pour les expatriés, cela aurait signifié parcourir parfois des centaines de kilomètres pour aller voter au consulat le plus proche.
Chez Alain Juppé, on mise beaucoup sur cet électorat. « C’est un électorat qui vote globalement à droite, mais une droite modérée, puisqu’on remarque que la composante centriste est surévaluée et que le candidat centriste fait toujours de meilleurs scores à l’étranger qu’en France », indique Erwan Davoux, en charge des Français de l’étranger dans l’équipe d’Alain Juppé. Un bon point pour l’actuel favori dans les sondages. « Sa ligne politique est en adéquation avec ce que souhaitent les Français de l’étranger et leur vote », souligne Erwan Davoux.
L’opération séduction continue. A peine rentré du Maroc, François Fillon sera jeudi 20 octobre à Londres. Le même jour, Nathalie Kosciusko-Morizet se rendra à Bruxelles.
Source: RFI