Les conflits sociaux dans le monde du travail ont sérieusement perturbé la vie politique et économique de notre pays. C’est pourquoi, la pacification durable du climat social s’impose aujourd’hui comme l’une des grandes priorités pour aboutir à un consensus sur l’écosystème du dialogue social au Mali. Dans cette vision, le ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social organise, depuis vendredi dernier au Centre international de conférence de Bamako, un atelier sur le thème : «Échange sur le renforcement du dispositif de prévention et de gestion des conflits de travail au Mali».

La cérémonie d’ouverture était présidée par la ministre en charge du Travail, Mme Diawara Aoua Paule Diallo, en présence de plusieurs membres du gouvernement. La rencontre qui prend fin aujourd’hui a permis de faire l’état des lieux sur le dialogue social dans notre pays, de cerner les contraintes et de dégager les perspectives pour une nécessaire refondation de ce dialogue et des modèles de cadres nationaux de dialogue social en pratique dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).

Les travaux ont aussi permis d’élaborer des avant-projets de textes portant création d’un Conseil national du dialogue social (CNDS) et celle de la Cellule nationale du dialogue social au Mali.

La ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a rappelé que l’objectif de cet atelier est conforme aux priorités de la Transition. «C’est l’opportunité d’apporter notre contribution à la réflexion en cours aux Assises nationales de la refondation (ANR), inscrite dans la thématique 5 : «Dialogue social : enjeu, défis et perspectives, fonction publique, emploi, formation professionnelle», a révélé Mme Diawara Aoua Paule Diallo. Et d’ajouter que la mise en œuvre des recommandations de cette rencontre contribuera à poser les jalons d’une gestion concertée et anticipée des conflits sociaux dans le monde du travail et une pacification durable du climat social dans notre pays.

Le président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Amadou Diadié Sangaré, a souligné que la quête d’une paix sociale à travers un dialogue social apaisé et constructif est une nécessité ardente. Il a souligné que le développement économique, la restauration de la paix et de la sécurité et la réconciliation nationale ne peuvent être réalisés, sans un climat social apaisé et constructif. Selon lui, la mise en place du CNDS pourrait être un important instrument de maintien et de consolidation d’un climat social apaisé.

Pour sa part, le représentant des organisations syndicales du Mali, Abdourahamane Hinfa Touré, indiquera le rôle déterminant des syndicats dans la construction de notre pays, notamment dans l’accession à l’indépendance et l’avènement de la démocratie. Il a aussi affirmé que des facteurs tels que l’indépendance vis-à-vis de l’état, des employeurs, des hommes et partis politiques, la contribution à la résolution des problèmes nationaux sont importants si l’on veut un dialogue social dont les acteurs sont capables de contribuer réellement à la résolution des grandes questions nationales.

Cet atelier a aussi enregistré la participation des présidents et secrétaires généraux des syndicats libres et autonomes, des représentants des départements ministériels, entre autres.

Mohamed D. DIAWARA

Source : L’ESSOR