Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a profité de la cérémonie de prise de fonction pour rectifier l’erreur qu’il a commise en violation de la constitution du Mali, lors de sa prestation de serment, le 4 septembre au CICIB. Mais le hic est que la seule phrase qu’il avait oublié, il l’a prononcé aussi en omission de cette partie : « ET LA LOI ».
«…De respecter et de faire respecter la Constitution et la loi… », Cette phrase qu’est la poutre même de la constitution malienne avait été omise par IBK lors de sa prestation de serment, le 4 septembre devant la cour suprême.
Il disait en ce jour ceci: « Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute civilité le régime républicain. De remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national. Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine »,
Alors qu’il fallait plutôt lire :
« Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute civilité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi. De remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national. Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine » ?
Des voix se levaient pour qu’ils reprennent la prestation de serment. Enfin, quelques jours après, il l’a fait. En effet il a profité de la cérémonie, marquant sa prise de fonctions en qualité de président de la République, le 19 septembre dernier en présence de ses pairs des pays amis au stade du 26 mars, pour corriger l’erreur. « Je respecterai et ferai respecter la constitution… ». La phrase, à elle seule sans la partie intégrale (la deuxième ci-dessus), est ressortie dans le discours qu’il a prononcé ce jour-ci. Mais elle n’était pas aussi complète, car ‘’ et la Loi’’ a été omise. Il lui fallait dire, pour respecter textuellement ce qui est écrit dans la formule sacrée« Je respecterai et ferai respecter la constitution et la loi ».
Pourquoi une telle omission ?
Que cette rectification ne soit pas fait devant la Cour Suprême aussi, que vaut-elle vraiment ? Car c’est la seule institution devant laquelle le nouveau président élu doit prêter serment. Donc, s’il y a erreur, c’est devant elle et elle seule qu’elle devrait être corrigée, comme ce fut le cas des Etats-Unis avec l’entrée en fonction d’Obama.
Boubacar Yalkoué