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Présidentielle du 29 juillet: 30 000 dommes pour sécuriser les opérations

Sur invitation de son homologue en charge des questions électorales, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le général Salif TRAORE, a rencontré, hier jeudi, les représentants des partis politiques dans la salle de conférence du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Entre le ministre et la classe politique, les échanges ont porté sur les dispositions prises par le gouvernement pour sécuriser le scrutin du 29 juillet prochain. À l’occasion, a fait savoir le ministre, plus de 30 000 hommes seront mobilisés pour sécuriser les opérations de vote.

Le 29 juillet prochain, plus de 8 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire le successeur de l’actuel locataire de Koulouba, le président Ibrahim Boubacar KEÏTA. Un scrutin qui arrive dans un contexte sécuritaire de plus en plus préoccupant avec la recrudescence des attaques terroristes et des conflits communautaires dans le nord et le centre du pays.
C’est pourquoi, lors du dernier cadre de concertation, les représentants des partis politiques ont exprimé leurs préoccupations face à la situation et ont exigé du gouvernement des garanties pour la bonne tenue du scrutin.
Hier jeudi, le général Salif TRAORE s’est montré rassurant avec ses interlocuteurs.
D’entrée de jeu, le ministre a indiqué que la sécurisation de ce processus doit être une affaire de tous. Toutefois, a-t-il fait savoir, le gouvernement est en train de tout mettre en œuvre avec l’ensemble de ses partenaires pour permettre non seulement aux candidats de battre campagne en toute sécurité, mais aussi aux électeurs d’accomplir normalement leur devoir civique le jour du scrutin.
Pour ce faire, plus de 30 000 hommes seront mobilisés dès la veille des élections pour faire des patrouilles mixtes dans les villes, mais aussi à l’intérieur du pays. Depuis quelques jours, le gouvernement a mis en place une Commission nationale de sécurisation du processus au niveau du ministère de la Sécurité et de la protection civile. Cette commission présidée par le ministre en charge de la sécurité est composée de tous les départements ministériels ainsi que tous les acteurs impliqués dans le processus. Il s’agit notamment ministère de la Défense et des anciens combattants ; des mouvements armés signataires de l’accord ; des partenaires comme la MINUSMA.
Ainsi, le jour du scrutin, des dispositifs renforcés seront présents devant tous les centres de vote, à travers le pays. S’agissant du centre du pays en proie à des conflits communautaires, il a fait savoir que cette partie fait l’objet d’une attention particulière avec le lancement du Plan intégré de sécurisation du Centre. Dans la mise œuvre, ce plan a permis d’enregistrer, au-delà des polémiques, des résultats satisfaisants. D’ailleurs, ce plan a permis d’organiser récemment les examens de fin d’année scolaire dans cette partie du pays. Mais pour les élections du 29 juillet, promet le ministre, les effectifs militaires seront renforcés dans la zone.
Dans le nord du pays, l’essentiel des opérations de distributions des cartes d’électeur et des opérations de vote sera sécurisé par les éléments des groupes armés signataires ; à savoir : la Plateforme et la CMA.
Autres garanties données par le ministre, les candidats qui craignent pour leur sécurité dans la cadre de la campagne pourront faire une demande sécurité rapprochée et des garde-corps seront mis à leur disposition. Aussi, les mêmes dispositifs sont disponibles pour sécuriser les QG de campagne des candidats.
La grève en cours des administrateurs civils qui perturbe les opérations des distributions des cartes d’électeur biométriques, depuis le lundi dernier, dans certaines localités, s’est invitée dans les débats. Sur ce point, le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale, Babahamane MAÏGA, a indiqué que le gouvernement et les grévistes étaient en pourparlers pour une levée rapide du mot d’ordre. Il a profité de l’occasion pour dénoncer les grévistes qui empêchent les autres membres des commissions de distribution des cartes de travailler. À défaut d’un accord total, il a fait savoir que les grévistes ont l’obligation d’assurer le service minimum.
Dans les interventions des partis politiques, il ressort qu’environ 84 localités sont aujourd’hui sans sous-préfet au centre et au nord du pays. Sur cette question, le département de l’administration a fait savoir que des nominations ont été faites et que les intéressés viennent de terminer une formation pour rejoindre leurs postes dès la semaine prochaine. Il a annoncé que les opérations de distribution démarreront dès ce vendredi, à Kidal.
Au cours de cette rencontre, le délégué général aux élections, le général Siaka SANGARE, a fait savoir que le ficher sera mis en ligne ce vendredi et que les citoyens pourront consulter cette base des données par SMS soit sur Orange, soit sur Malitel pour localiser leur carte d’électeur. Les détails de cette consultation par SMS feront l’objet d’une émission spéciale, ce vendredi sur les antennes de l’ORTM avec le général SANGARE comme invité.

Par Abdoulaye OUATTARA

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