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Présidentielle du 29 juillet 2018 : IBK sous pression de ses proches et amis politiques ?

Une source diplomatique a confirmé la semaine dernière l’information selon laquelle, le président IBK a été dissuadé par certains dirigeants français à briguer un second mandat à la tête du Mali. Pour contrecarrer cette sollicitation, IBK est pressé par ses proches et des responsables politiques de son parti, le RPM.

Il est évident que l’on ne peut facilement vouloir abandonner les délices du pouvoir. Surtout pas en Afrique ! Mais, il semble que le président IBK n’est pas lui-même satisfait de son bilan à la tête du Mali et voudrait en tirer toutes les conséquences. Il aurait confié en privé qu’il est extrêmement difficile de diriger le Mali, car l’on se fait plus d’ennemis que d’amis.

Le chef de l’Etat était en réflexion par rapport à une éventuelle candidature pour un second mandat. Mais, certains conseils de ses amis étrangers ont tenté de le dissuader à vouloir se succéder à lui-même. Et notre source de confier qu’IBk était à un doigt de renoncer, mais ses proches, des membres de sa famille et des responsables de son parti, le RPM lui ont dit « pas question ! »

C’est pourquoi depuis plusieurs mois, ces cadres de son parti ont haussé le ton dans le discours en soulignant que la candidature d’IBK est une évidence, prenant de cours le locataire du palais de Koulouba.

C’est ainsi que Dr Bokaary Tréta, qui avait un temps observé un léger répit de l’animation politique s’est vu rappelé son avenir de Premier ministre en cas de second mandat à IBK. Ce qui l’a revigoré à se lancer dans la mobilisation pour la réélection d’IBk à la présidentielle du 29 juillet 2018. Le voilà remuant ciel et terre dans diverses rencontres des partis politiques alliés, des associations de femmes, de jeunes de tout le Mali pour renouveler le bail du président fondateur du RPM à Koulouba.

De même, le député Mamadou Diarrassouba ne cesse de regrouper des associations, des mouvements et clubs pour la cause de la réélection d’IBK. La semaine dernière, le député de Dioïla a rassemblé un monde dans un hôtel de la place pour se donner un leitmotiv : « tout mettre en œuvre pour réélire IBK dès le premier tour ». Il a, à cette occasion passé le message de l’évidence de la candidature d’IBK afin d’accentuer la pression sur le chef de l’Etat, qui ne voudra pas se mettre à dos sa formation politique, en voulant quitter le pouvoir et passer la main à un autre leader.

Pour l’un des responsables de la jeunesse du RPM, Ousmane Kola Daou, « IBK est candidat et il sera investi bientôt par notre parti comme candidat du RPM, Rassemblement pour le Mali. Nous ne doutons pas que notre candidat est le meilleur candidat ». Pour lui, son candidat gagnera « dès le premier tour » et, bien que certains le disent et critiquent le président, Ousmane Kola Daou « ne pense pas » qu’il va perdre.

Pourtant une forte adversité se met en place contre lui, avec la distance prise par les leaders religieux d’avec lui, de même que les éléments de l’ancienne junte de 2013, qui l’avaient adulé.

En outre, conscient de son intérêt de potentiel dauphin en cas de second mandat pour IBK, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga aussi ne se fait pas prier pour défendre la candidature d’IBK, en n’hésitant pas à dire clairement que l’actuel locataire du palais de Koulouba est son candidat.

Cette situation inquiète les observateurs et partenaires internationaux du Mali, qui redoutent une crise post-électorale. Car, selon leur lecture, si toute cette machine administrative et politique se met en branle pour la réélection du président sortant, il est probable que le scrutin souffre en transparence, eu égard aux conditions sécuritaires sur le terrain et aux préparatifs techniques de l’élection.

Ce qui a conduit l’Union Européenne à alléger ses exigences pour prendre part à l’observation de l’élection présidentielle du 29 juillet 2018. Et les partenaires d’exiger que l’Organisation internationale de la Francophonie diligente rapidement l’audit du fichier électoral et appuyer, en collaboration avec la MINUSMA, les réformes électorales pour assainir le cadre du scrutin présidentiel. Un scrutin très attendu et qui sera âprement disputé, tant les candidatures se multiplient. Pour peu que la raison l’emporte sur les pressions !

 

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