Après une année d’altercations politiques, les Maliens auront dans moins de deux mois des institutions légitimes, crédibles et incontestées, à travers la tenue de l’élection présidentielle du mois de juillet prochain.
L’information a été donnée hier par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Mamadou Diamoutani, lors sa traditionnelle rencontre avec la classe politique et de la société civile, au CICB.
Au cours de la rencontre, le président a fait l’état des lieux des démembrements de la Céni, les activités en cours et les difficultés que l’organe suprême en charge des élections rencontre. Il a aussi rassuré la classe politique sur la faisabilité de ce scrutin.
La Céni est représentée sur toute l’étendue du territoire hormis la région de Kidal et le cercle de Ménaka. Dans les missions diplomatiques et consulaires, le processus est aussi bien établi. Les commissions sont au nombre de 42. Chaque démembrement compte 33 membres. Le seul souci remarquable est le recrutement des délégués des bureaux de vote.
« Ce processus est déjà entamé. Dans un très bref délai, nous allons procéder au recrutement de plus 25 000 agents, sur le plan national et international, en fonction des bureaux de vote », a expliqué le président de la Céni, Mamadou Diamoutani.
Pour ce qui est de la situation de Kidal et du cercle de Ménaka, le président a rappelé qu’elle est d’ordre sécuritaire. « A Kidal tout est à revoir, car l’autorité n’est pas accès à cette partie du pays. Quant à Ménaka, on y trouve quelques problèmes sécuritaires et d’ordre technique ».
« Hors ces zones, la Céni est fin prête pour jouer pleinement son rôle pour des élections crédibles, transparentes et incontestées. Les résultats obtenus nous permettrons de réussir ces échéances », a-t-il promis.
Quant à la distribution des cartes Nina et à la supervision des élections, le ministère de l’Administration territoriale et de l’Aménagement du territoire, entamera dès aujourd’hui cette opération sur toute l’étendue du territoire, dans les missions diplomatiques et consulaires. Pour la supervision, 80 observateurs nationaux et internationaux seront bientôt accrédités.
Nabila Ibrahim Sogoba