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Présidentielle de 2022 : Colonel Assimi Goïta Candidat ?

Après l’annonce de la candidature, du milliardaire Seydou Coulibaly, PDG du Bureau d’études CIRA Mali et celle de Tiémoko Sangaré, président de l’Adema-PASJ par voie de presse, il y a quelques semaines. Des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer la candidature à la prochaine présidentielle du Colonel Assimi Goïta, l’homme qui a renversé le régime d’IBK le 18 août dernier, et non moins vice-président de la Transition. Si cette information se confirme, quel sort sera réservé à la candidature du  richissime homme d’affaires, Seydou Coulibaly qui se bat contre vents et marrés pour s’acheter avec son pognon un destin présidentiel, cela avec la couverture de l’appareil politique des abeilles et le soutien déguisé des Colonels de Kati via l’ex président IBK et sa famille ?

 

  Apparemment les choses se compliquent au fur et à mesure qu’on se rapproche de 2022. Tout porte à croire que le dauphin caché de la famille d’IBK, Seydou Coulibaly doit changer de fusil d’épaule car le Colonel Assimi Goïta a pris goût au pouvoir et ne compte pas le lâché aussi facilement que ça. Pour ce faire le tonitruant Issa Kaou N’Djim, 4ème vice-président du Conseil national de la Transition (CNT), après avoir dynamité le M5RFP et la CMAS de l’Imam Dicko, vient de lancer le ballon de sonde la semaine dernière pour jauger la popularité du colonel aphone et très timide de Kati. Lors d’une interview sur une chaîne de télévision de la place,  le coordinateur contesté de la CMAS a lâché le morceau : « Si le colonel Assimi Goïta est candidat à la prochaine élection présidentielle, je le soutiendrai » avant d’ajouter que les textes le lui interdisant, peuvent être modifiés par le CNT pour lui permettre d’être candidat.  La messe a-t-elle été dite ? Boule de gomme ? Selon d’autres indiscrétions, la CEDEAO aurait demandé au président de la Transition Bah N’Daw, qu’après la dissolution du CNSP (Comité national pour le salut du peuple) qui était composé de cinq jeunes Colonels de l’armée, à savoir : Assimi Goïta, Malick Diaw, Modibo Koné, Sadio Camara et Ismaël Wagué, de supprimer le poste du vice -président de la Transition dans les jours à venir. Chose auquel le Colonel Goïta n’est pas opposé selon les mêmes sources. Selon certains analystes, cette suppression ouvre la voie à la modification  des textes qui régissent l’organisation et le rôle des organes de la transition. Si Assimi n’occupe pas de poste ministériel, il pourra démissionner de l’armée pour se porter candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en 2022. Selon les mêmes analystes, les militaires au pouvoir n’ont confiance en personne et veulent rester au pouvoir d’où la militarisation de l’administration, des gouvernorats et des préfectures avec comme unique mission, d’imposer leur candidat. Pour cette mission délicate et risquée, Assimi Goïta et ses hommes trouveront-ils un appareil politique pour se hisser à Koulouba ? Rien n’est moins sûr. Pire, tout tripatouillage ou imposition de leur choix pourra plonger  le Mali dans une impasse politique aux conséquences désastreuses et fatale pour les auteurs. En tout cas les états-majors politiques sont sur le qui-vive au moment que Issa Kaou N’Djim attise le feu et appelle les Colonels au suicide et certains opportunistes de l’ancienne classe politique (RPM, Adema, URD, ASMA, UDD…) n’hésiteront pas de s’embarquer dans cette aventure incertaine. Pour l’instant Malick Diaw tient la manette et manipule à sa guise certains caciques de l’ex régime, membres du CNT pour jouer le jeu. Une chose est sûre, le fait que Assimi Goïta n’ait aucune carrure pour le job, ni intellectuelle, ni par le grand charisme dont a bénéficié un ATT, handicaperait lourdement une future candidature à l’effet d’accéder aux plus hautes charges de l’Etat. Pour l’instant l’Imam Mahamoud Dicko depuis sa mosquée, observe religieusement l’actualité politique et attend certainement le moment idéal pour mettre les points sur les i.  En conclusion, si Kati doit présenter son candidat et que l’Adema, (le parti de tous les régimes) doit présenter aussi son candidat au sein du parti en l’occurrence son président Tiémoko Sangaré, cela scellera définitivement l’ambition programmée de Seydou Coulibaly de CIRA-Mali. La question est de savoir, est-ce que les militaires de l’ex CNSP vont tenir leur promesse : organiser des élections propres et retourner dans leurs casernes ? le doute est permis étant donné que, depuis leur arrivée au pouvoir, ils n’ont jamais respecté  leurs engagements, violant très souvent la charte de la transition  qu’eux-mêmes ont initié.

Comme en Guinée, le cas Dadis Camara va-t-il se reproduire au Mali ? Car dit-on, l’ambition programmée tue ! Le cas de l’ex PM Boubou Cissé en est une parfaite illustration. Attendons de voir.

A.B.D  

Source : L’Enquêteur

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