Partis de l’opposition, mouvements et associations ont signé le dimanche un manifeste pour l’alternance en 2018. C’était au cours d’une cérémonie au palais de la culture. A l’œuvre depuis presque cinq ans, IBK a déçu les espoirs qui sont aujourd’hui tout simplement dilués par la corruption, le népotisme et autres pratiques écœurantes. C’est pourquoi, les signataires de ce manifeste sont animés d’un même engagement ferme visant à circonscrire les maux dérivés de la mauvaise gouvernance, érigée en système sous IBK.
Parmi ces leaders politiques qui ont signé, figurent en première loge le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé ; le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena) Tiébilé Dramé ; le maire de Sikasso, Kalfa Sanogo ainsi que l’honorable Amadou Thiam de l’ADP-Maliba. Après avoir réitéré le soutien son parti l’URD partout où l’on parle de l’alternance, Soumaila Cissé a souligné dans un Bambara clair que « si IBK ne laisse pas le pouvoir, nous allons le lui retirer ». De son côté le président du Parena, Tiébilé Dramé a déclaré que cette manifestation préfigure la victoire du 29 juillet, jour du scrutin de la présidentielle.
Pour ces signataires, à quelques mois de la fin de son mandat, le bilan du président IBK est caractérisé notamment par une absence notoire de vision, un autisme et une insuffisance notoire de dialogue avec les partenaires sociaux et politiques. Pour eux, l’ensemble de ce qui précède prend source dans la dégradation de la gouvernance générale de notre pays. Une mauvaise gouvernance qui se manifeste par la mauvaise gestion, la patrimonialisation de l’Etat, la dilapidation et le détournement des deniers publics, l’arrogance et le mépris vis-à-vis du peuple. Enfin, Ils se disent déterminés à élaborer un programme commun de l’alternance pour mobiliser le peuple en vue de sauver le Mali et de créer une grande coalition nationale pour la transparence électorale et le changement.