Le scrutin présidentiel du 24 février 2019 au Sénégal donne de plus en plus à craindre. Ceux censés appeler au calme parce que considérés comme des doyens dans la politique sénégalaise, ce sont eux qui incitent à la violence.
L’apparition médiatique d’Abdoulaye Wade le mercredi 13 février dernier a fait couler beaucoup de salives sur le plan national et international. En effet, comme de cause à effet, Abdoulaye Wade, cet ex-président sénégalais, ayant vu son fils, Karim Wade, écarté de ce scrutin cherche à mettre en place toutes les stratégies macabres pour boycotter et à défaut saboter cette présidentielle déjà marquée par d’autres tensions. En effet, le mercredi dernier, dans une déclaration, ce vieil homme invitait: « Nous, PDS, on ne participe pas. Certains ont appelé au boycott, tout ça… Nous, nous décidons de nous attaquer aux bureaux de vote pour qu’il n’y ait pas d’élection. Parce que nous estimons que si nous brûlons 50 ou 70% des bureaux de vote, on sera obligé de recommencer les élections dans d’autres conditions. Voilà ce que nous allons faire. » Cela constitue ni plus ni moins un appel à une insurrection populaire au Sénégal.
Cette position de ce quadragénaire ne peut qu’être honteuse pour l’image non seulement du Sénégal, mais aussi de tous les pays africains. À quand les chefs d’état africain auront-ils une graine de patriotisme dans leur cœur pour leur pays ? Qu’est-ce que les vieilles personnes réservent aux fils de leur pays comme héritage ?
Les fils de l’Afrique manquent de repères puisque ceux qu’ils devraient prendre comme des modèles n’ont pas de comportements exemplaires. Ces dernières apparitions d’Abdoulaye Wade à l’occasion de ce scrutin pour défendre le dossier de candidature de son fils prouvent à suffisance que les dirigeants africains ne cherchent qu’à se pérenniser au pouvoir en laissant les pauvres périr dans leur misère. À travers cette attitude de cet ancien chef d’État, on est en droit de croire qu’il n’a aucunement de soucis pour l’avenir de ce pays qu’il cherche à faire sombrer sous des décombres. C’est une honte ! Au lieu de sortir après l’incident du lundi dernier ayant occasionné mort d’hommes pour tenir des messages d’apaisement, il incite davantage à la violence. Dites à Abdoulaye Wade d’avoir pitié du Sénégal et de ses fils !
Notons que de violents affrontements ont opposé les militants du président sortant Macky Sall, et ceux du candidat Issa Sall dans la ville de Tambacounda le lundi 11 février 2019. Cet affrontement a coûté la vie à trois personnes et a fait plusieurs blessés.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays