Contrairement aux autres formations politiques, l’Alliance pour la République (APR) a du mal à décider la voie à suivre pour l’élection présidentielle de 2018 à cinq petits mois de ce scrutin. Pourquoi ?
La réponse est toute simple : le premier responsable du parti, Oumar Ibrahim Touré, se retrouve dans un vrai dilemme. L’homme se voit d’abord dans l’obligation de garder le silence en attendant la position du vent les choses n’étant toujours pas certaines et tout pouvant basculer à tout moment.
D’un côté, le président de l’APR doit, en guise de reconnaissance, soutenir le président sortant Ibrahim Boubacar Kéita pour avoir fait de lui ce qu’il est aujourd’hui, et de l’autre côté se trouve Soumaïla Cissé, avec qui Oumar Ibrahim a fait un parcours de combattant au sein de l’URD et qui semble aussi avoir beaucoup de chances à la prochaine présidentielle.
La 2e conférence nationale du parti APR a été très stratège sur la question : le parti reste dans la majorité présidentielle, mais la question de la candidature interne sera examinée ultérieurement.
Le langage est politique et ne définit en aucun cas la position du parti qui reste encore ambiguë.
Djibi Samaké
Source: La Sirène