Le candidat de ‘’l’Alliance Kayira’’, le Dr Hamadoun TOURE, au cours d’un point de presse animé samedi dernier, à son QG, sis à l’ACI, a présenté les questions qu’il juge essentielles et qui justifient sa candidature : économique, sécuritaire, sociale avec comme finalité de combattre le sous-développement.
Le Dr TOURE a introduit sa conférence par un certain nombre de constats.
Le premier est que le pays va droit dans le mur et qu’il faut tout faire pour l’éviter.
Le deuxième est que le Mali a de grandes potentialités qu’il faut valoriser. En cela, il entend, non seulement les ressources naturelles qui ne sont pas épuisées, mais également et surtout les ressources intellectuelles qu’il considère comme la chose la mieux partagée au monde.
Le troisième constat est que le Malien lambda veut le changement, le langage de la vérité, un leadership qui montre l’exemple, notamment dans un contexte de lutte contre la corruption.
Parlant de questions essentielles auxquelles il entend s’attaquer, le candidat de l’Alliance Kayira a soutenu que le problème du Mali est le sous-développement, de façon générale.
Sur les questions économiques, le Dr TOURE a parlé de la jeunesse qu’il faut prendre en compte en matière d’emploi et de formation.
Par rapport à l’emploi, le candidat envisage d’exploiter le secteur de la Technologie de l’information et de la communication qu’il connaît bien et qui crée 1/3 des emplois à travers le monde.
M. TOURE vise également l’investissement dans les infrastructures et les grands travaux. Ce qui permettrait de créer des industries et de produire sur place.
Il accorde une place prépondérante à la diaspora dont le rôle n’est plus à démontrer en matière de soutien aux familles, mais qui pourrait être résolument orientée vers l’investissement.
En matière de sécurité, Hamadoun TOURE trouve les choix du Mali incorrects. Partant du postulat que les États n’ont pas d’ami, mais des intérêts, il voit d’un mauvais œil la tendance à aller régler ses problèmes à l’extérieur.
Pour lui, les Maliens devraient plutôt se retrouver, trouver une solution à leurs problèmes et faire le point à la communauté internationale dont le rôle doit se limiter à un accompagnement.
Sur le registre social, le Dr TOURE estime que si on arrêtait la corruption, on pourrait donner du travail à tout le monde. Il ne s’agit pas, a-t-il expliqué, pour l’État de le faire directement, mais d’inciter les opérateurs économiques à le faire et en multipliant les initiatives dans ce sens.
Il accorde une grande importance aux femmes et aux associations de jeunesse avec lesquelles il a d’ailleurs fait un engagement pour la stabilisation du Mali.
Parlant de ses atouts, le candidat TOURE évoque 7 ans de travail dans le pays ; une solide expérience internationale ; une contribution constante à l’essor du pays récompensée par une médaille de chevalier de l’ordre national et d’officier de l’ordre national du Mali.
A cela, il ajoute qu’il a été conseiller d’un certain nombre de chefs d’État africains et d’un ancien Premier ministre malaisien sur les questions stratégiques ; le manque de confiance de beaucoup de nos compatriotes envers la classe politique. Donc, ils voudraient quelqu’un qui ferait la politique autrement.
Fort de son diagnostic de la situation et de ses atouts, Hamadoun TOURE a martelé : « je suis candidat pour gagner, pas pour des portefeuilles ministériels après la présidentielle comme le font beaucoup de candidats ». Il ajoute : « ma campagne n’est contre personne, mais pour le Mali ». C’est pourquoi il entend travailler avec ceux qui ont la compétence, en mettant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Le candidat, qui est porté par une alliance, fait savoir qu’il est en discussion avec plusieurs formations politiques et que le moment viendra de faire des déclarations.
Il a révélé avoir rencontré des chefs d’État pour les informer de sa candidature, non pour solliciter un soutien financier.
Pour le financement de sa campagne, il compte sur ses propres ressources, mais aussi sur des alliances à l’intérieur et à l’extérieur. Cela, lève-t-il toute équivoque, en des termes très clairs : pas question de monnayer un soutien contre des contrats.
Il compte enfin sur les contributions des militants qui paieront les cartes de membre.
Par Bertin DAKOUO