A une majorité écrasante à l’issue de la réunion de son Comité directeur national d’hier 19 juin, le Parti pour le développement économique et la solidarité a décidé de conclure une alliance politique et électorale avec Soumaïla Cissé au 1er tour de l’élection présidentiel du 28 juillet. Pourquoi ? Le Pdes estime le Programme du candidat de l’Urd compatible avec son Projet de société et Soumaïla a le profil qui lui semble convenir le mieux aux contingences actuelles du pays.
Ce choix porté sur Soumaïla Cissé est le fruit d’un long travail minutieusement mené par une commission de 20 membres (présidée par l’ancien ministre Ahmadou Abdoulaye Diallo) qui a rencontré, au siège du parti, certains candidats à la Présidentielle 2013. Ainsi, Ibrahim Boubacar Kéïta et Modibo Sidibé ayant décliné l’invitation de se déplacer pour aller se mettre au ban de la commission, celle-ci a finalement rencontré deux candidats : Soumaïla Cissé et Dramane Dembélé de l’Adema. Après une analyse profonde et une synthèse des échanges et des propositions, la commission a porté son choix sur le candidat de l’Urd. C’est ce choix qui a été entériné hier au Radisson Blu par le Comité directeur national à la majorité écrasante de 48 voix pour, 4 contre et 3 abstentions.
Rappelons que le 21 mai dernier, le Comité directeur national du Pdes avait décidé de ne pas présenter de candidat à l’élection présidentielle de 2013. Une semaine plus tard, le 28 mai, le CDN décidait cependant de participer pleinement au scrutin présidentiel du 28 juillet. LA forme de cette participation, c’est donc l’appel au vote dès le 1er tour pour le candidat Soumaïla Cissé.
La déclaration d’alliance politique et électorale signée du 2è vice président, Ousmane Ba, mentionne que le Pdes et l’Urd ont convenu d’un accord basé sur certains principes et valeurs. Entre autres leur attachement à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du Mali, aux principes et valeurs républicaines, à la laïcité de l’Etat, au respect des libertés publiques et individuels; leur engagement à œuvre à l’amélioration du bien être des populations maliennes ; leur engagement, face au défi résultant de l’occupation des Régions du nord du Mali par des groupes islamistes, terroristes et narcotrafiquants et leur allié le Mnla, à donner une réponse nationale concertée et efficace face à cette urgence et en particulier à œuvre au retour, à Kidal, de l’administration malienne et des forces armées et de sécurité du pays ;
leur ferme engagement, face à l’immensité de la fracture sociale entre les différentes communautés du pays et entre les différentes composantes de la classe politique nationale et de la société civile du Mali, à œuvrer inlassablement à la réconciliation des cœurs et des esprits et à reconstruire le tissu économique, social, culturel, politique et institutionnel du pays ; et leur attachement à la tenue d’élections générales propres, libres, crédibles et transparentes.
Sékou Tamboura