La grande famille de la presse malienne a été reçue le 25 décembre 2013, par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, pour la cérémonie de présentation des vœux du nouvel an 2014. Le chef de l’Etat malien a prêté une oreille certainement attentive aux complaintes de la presse portées par les responsables du Comité national d’égal accès aux médias d’Etat, du Conseil supérieur de la Communication et du président de la Maison de la presse.
Le président du Comité national d’égal accès aux médias d’Etat ne portera pas de gant pour faire comprendre au président IBK dont on sait les exigences à l’endroit de nos confrères de Bozola, que « l’Ortm se meurt… l’Amap aussi ». Le président IBK savait-il que l’Orm effectue par jour 30 reportages dont il exige tant la qualité ? Savait-il que lors de la présidentielle dernière, Baly Idrissa Sissoko et ses troupes louaient des véhicules et des caméras et le personnel supplémentaire à des structures de la place ? Le saviez-vous, monsieur le Président ?
Le président de la Maison de la presse, Makan Koné a déploré la réduction de 70% de l’aide à la presse, sans préavis et pendant deux années consécutives. Il s’est plaint en outre, des atteintes graves à la liberté d’expression, des violences et atteintes physiques ainsi que des détentions arbitraires et des menaces de mort dont sont victimes des journalistes maliens. IBK dans sa réponse a déploré la médiocrité, mais pouvait-il aussi reconnaitre le mérite de ceux qui mènent bien leur mission dans la société et jouent pleinement le rôle qui est le leur dans la consolidation de la démocratie. Le président de la République a fortement réclamé des journalistes qu’ils disent ce qui est, « le Mali a besoin aujourd’hui qu’on le dise tel qu’il est ». Pour une presse à l’abri de la médiocrité, le président sait-il que l’Etat a sa part de responsabilité du fait de l’absence ou de l’inapplication d’une convention collective dans ce domaine ? Savez-vous que là réside tout le mal ?
B. Daou
Source: Lerepublicainmali