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Présentation de vœux : Cette demande de taille du président de la M.P au Chef de l’Etat

A la faveur de la présentation des vœux de nouvel an, le président du comité de pilotage de la Maison de la Presse du Mali a invité le  chef de l’Etat, Assimi Goita « pour un dialogue à bâtons rompus avec les journalistes ».

La cérémonie de présentation des vœux de Nouvel An du président de la Maison de la Presse (M.P) au président de la Transition, tenue le jeudi 29 février 2024, a été l’occasion pour le premier responsable des journalistes du Mali de réaffirmer les accompagnements de ses confrères aux actions de défense et de libération de la patrie. Bandiougou Danté a aussi remercié le chef de l’Etat pour son soutien aux journalistes, énuméré les difficultés vécues par ses confrères et les rédactions. Il a  fini par présenter des pistes de solutions avant d’inviter le chef de l’Etat à venir à la Maison de la presse « pour débattre à bâton rompu avec les hommes de médias ».

Ayant pour devise : « écouter beaucoup et parler peu pour bien agir », Bandiougou Danté dira que le premier défi pour 2024, pour le nouveau comité de pilotage de la Maison de la Presse, élu est d’inviter le président de la transition « chez nous, oui Excellence, à la Maison de la presse pour un dialogue à bâtons rompus avec les journalistes, un véritable dialogue inter-Maliens ».

Enlèvements et assassinats

De la 111e place en 2022 à la 113e rang en 2023, selon le classement de Reporter sans frontière, la situation des journalistes maliens, aux dires du président de la MP « n’est plus aux emprisonnements, mais aux assassinats et enlèvements ».

Il a rappelé la disparation depuis 8 ans de Birama Touré. L’enlèvement de  Hamadoun Nialibouly, Moussa  Bana Dicko de Douentza, de  Sory Koné  de Souba dans la région de Ségou.

A ce registre, il a rappelé les assassinats de Dada Bah, animateur à la Radio Dagné FM dans la nuit du 26 au vendredi 27 octobre 2023 à Nara par des individus non identifiés, d’Abdoul Aziz Djibrilla, animateur à la radio Naata de Labbezanga sur l’axe routier Ansongo-Gao le 7 novembre 2023 et l’enlèvement de ses compagnons de route, Saleck Ag Jiddou dit Zeidane et Moustaph Koné respectivement directeur et animateur de la radio Coton d’Ansongo dont nous sommes encore sans nouvelles. Au même moment, Harouna Attini de la radio Alafia d’Ansongo s’en est tiré avec quelques blessures et un traumatisme psychologique profond.

Le 11 décembre 2023, Almahady Barazy, directeur de la radio Bonferey de Taboye dans le cercle de Bourem a été lui aussi enlevé par des individus armés non identifiés.

B Danté a évoqué le cas des consœurs, et confrères qui ont dû abandonner leur rédaction parce que ne se sentant plus en sécurité.

Indexation de l’aide à la presse aux recettes fiscales de l’Etat

L’épineuse question de l’aide à la presse n’a pas été occultée. Il faut dire que depuis 2019, « l’aide à la presse malienne semble s’éloigner de plus en plus ». Pourtant cette aide, souligne le patron de la M.P « permettait à bien des égards aux bénéficiaires un tant soit peu d’assurer la formation continue de leurs agents ; l’achat d’intrants, des frais de déplacement pour la collecte des informations, les frais de tirage et d’électricité et occasionnellement le salaire minimum aux employés, notamment les journalistes, gage d’une amélioration de l’offre éditoriale ».

Et d’insister auprès d’Assimi « Les médias, par-delà leur mission d’information, constituent une activité économique. Ils emploient des milliers de travailleurs, jeunes et vieux, hommes et femmes. Ils s’acquittent de leurs obligations sociales et de leurs charges fiscales. Mais les médias ont besoin d’être soutenus, vigoureusement soutenus ».

Doter le Mali d’un cadre juridique…

Ce soutien passe affirme t-il par la prise de nouveaux textes. « Aujourd’hui, nous avons la conviction qu’une législation sur l’indexation de cette aide aux recettes fiscales de l’Etat balisera et moralisera cette aide ».

Parmi ces nombreux chantiers importants, il y a l’achèvement du processus de relecture des textes législatifs et réglementaires qui régissent notre secteur. Ce processus est engagé depuis 2021. Il s’agit de doter le Mali d’un cadre juridique et réglementaire adapté aux exigences et à l’environnement actuel de notre pays.

Cette relecture va permettre   une mise en cohérence de la pratique du métier avec ce qui a cours au niveau sous régional, africain et mondial.

A.S.

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