Les professionnels francophones des métiers de l’audit ont rendez-vous à Bamako, du 10 au 11 octobre 2022, pour vivre et faire vivre la 14ème Conférence Internationale de l’Union Francophone de l’Audit Interne(UFAI). Un événement dont l’organisation sera assurée par l’Association des Contrôleurs, Inspecteurs et Auditeurs du Mali (ACIAM-IIA MALI). Laquelle s’active déjà pour être à la hauteur du défi qu’impose une telle rencontre. Mus par le sens de l’anticipation, les membres de l’ACIAM-IIA MALI ont convié la presse, le samedi 18 juin 2022, pour parler des enjeux de la Conférence à venir.
Mobilisation maximale et motivation décuplée dans les rangs de l’ACIAM-IIA MALI. A un peu plus de trois mois de la 14ème Conférence Internationale de l’Union Francophone de l’Audit Interne (UFAI) prévue à Bamako, l’association est déjà à pied d’œuvre pour gagner le pari de l’organisation dont elle a la charge. Autour de Moussa Diakité, le président de l’ACIAM-IIA MALI, et de Samba Soumaré, le président du comité d’organisation de la 14ème Conférence, les 400 membres actifs et associés de l’association se sont tracé un leitmotiv : être dans l’anticipation pour être sûrs de cocher, le Jour J, toutes les colonnes du satisfecit. D’où l’énergie supplémentaire déployée par le Bureau directeur et les 9 commissions composant l’ACIAM-IIA MALI. D’où également leur décision commune de partager avec les hommes de média « les enjeux, objectifs, attentes et influences sur la gouvernance » placés dans cette 14ème conférence dont le thème fera, selon Diakité, « un lien entre l’audit et les crises actuelles dans le Sahel ».
Très confiants dans la capacité de l’ACIAM à relever le challenge organisationnel, Moussa Diakité et sa vice-présidente, chargée de la communication, Mme Traoré Hawaly Koné, ont pareillement énoncé des projections ambitieuses pour le rendez-vous des 10 et 11 octobre prochains. « Nous nous attendons à la participation d’un millier d’experts à la conférence. Entre 350 et 400 participants seront ici à Bamako en présentiel. Les autres suivront les travaux et y apporteront leurs contributions par visioconférence. Nous pouvons vous dire avec quasi-certitude que de nombreux professionnels attendus ont confirmé qu’ils seront présents dans notre capitale », a assuré Diakité. Lequel s’est aussi voulu rassurant sur les aspects sécuritaire et sanitaire : « Sachez que nous n’en sommes pas à notre coup d’essai. Une conférence de l’UFAI a déjà eu lieu à Bamako en 2006. L’organisation, assurée par l’ACIAM, avait alors été unanimement saluée par les professionnels y ayant pris part. Forts de cette expérience précédente, nous n’avons pas l’ombre d’un doute sur le fait que nous mènerons avec brio l’organisation de l’événement d’octobre. Autant sur le plan de la sécurité que sur l’aspect sanitaire, nous sommes en train d’envisager les mesures les plus appropriées, en étroite liaison avec les diverses autorités compétentes. »
Le succès de l’activité engageant à la fois la crédibilité de l’association et la réputation du Mali tout entier, les adhérents de l’ACIAM-IIA MALI voient les choses en grand et travaillent à associer un très large éventail de partenaires à la conférence d’octobre. « En fait, la conférence avait initialement été programmée au mois de septembre 2020. Mais, pour raison de covid-19, nous nous sommes vus dans l’obligation de tout annuler alors. Cette fois-ci, l’échéance d’octobre est fixée. Et nous n’avons pas ménagé notre énergie pour attirer d’importants partenaires. Au moment où je vous parle, la Primature, le ministère de la Refondation, l’UEMOA, TOGUNA INDUSTRIE, la BMS SA, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) etc. ; figurent au nombre de nos sponsors », a indiqué Traoré Hawaly Koné.
Interrogés sur les raisons du fort engouement manifesté par l’ACIAM-IIA MALI pour l’événement, Diakité et Samba Soumaré ont abondé en arguments convaincants. « L’audit couvre trois domaines : la gouvernance, les risques et le contrôle. La gouvernance a pour but de fournir l’orientation stratégique, de s’assurer que les objectifs sont atteints, que les risques sont gérés de manière idoine et que les ressources sont utilisées dans un esprit responsable. A la lumière de ces définitions, toute démarche dont le dessein est de promouvoir l’audit interne dans les mœurs de gouvernance, se présente comme une opportunité salvatrice pour la refondation du Mali. Une gouvernance assainie est le meilleur gage du développement au profit de toutes les populations. La conférence des 10-11 octobre va donc au-delà de la simple volonté de fédérer la famille des contrôleurs et auditeurs d’Afrique francophone. Elle est aussi une occasion pour les décideurs maliens et ouest-africains de prendre davantage conscience du rôle prépondérant de l’audit interne dans le processus de développement socio-économique accéléré », a fait remarquer Soumaré.
« L’audit interne », clé de voûte de la bonne gouvernance… Diakité l’a derechef affirmé avec grande conviction. « Il faut cultiver et ancrer la pratique de l’audit interne à tous les niveaux de la gestion publique. L’audit est le meilleur des garde-fous contre la corruption dans ses différentes formes. Il est tout aussi important que les entreprises privées d’une certaine taille fassent de l’audit une habitude car il est indispensable au management efficace. La conférence de l’UFAI va servir de créneau pour exhorter toutes nos entités au Mali à optimiser la logique de l’audit dans leurs systèmes et approches. Nous n’avons plus le choix, au Mali ! Si nous voulons moins de corruption et plus d’épanouissement, nous sommes obligés d’intégrer l’audit dans notre vision nationale. Et la conférence des 10 et 11 octobre, à travers des ateliers et des panels pointus, mettra l’accent sur cet impératif », a-t-il noté avant de clore la conférence de presse.
MOHAMED MEBA TEMBELY
Source: Journal Les Échos- Mali