Le CILSS a réuni ses partenaires techniques et financiers le 13 novembre 2014 au CICB autour du Projet régional d’appui au secteur pastoral au Sahel (Praps). La cérémonie était présidée par le ministre du Développement rural, Dr. Bocary Tréta.
La Praps est un projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel initié par les six pays sahélo-sahariens. Il concerne la zone Afrique de l’Ouest et du Centre avec des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Sénégal, et le Tchad.
Bocary Tréta, le ministre du Développement rural, a estimé que les zones du Praps constituent un espace durement touché par les effets climatiques. « Ces zones constituent ainsi une menace constante pour la promotion et l’épanouissement du secteur rural en général et de l’élevage en particulier, car l’espace est fortement rendu vulnérable à cause de la désertification et de la dégradation des terres aggravées par des actions anthropologiques ».
Pour Antoine N. Somé, directeur général de l’Insah-CILSS, « le projet est novateur et traduit un engagement de la Banque mondiale auprès des populations sahéliennes ». Il a ajouté qu’il établit surtout un lien primordial entre sécurité, paix et développement.
Paul Noumba Um, représentant de la Banque mondiale, a félicité le gouvernement malien pour avoir accordé beaucoup d’importance au sous-secteur de l’élevage, ajoutant que c’est dans le but d’aider les pays du Sahel à relever les contraintes et les défis du secteur pastoral que la Banque mondiale, en collaboration avec le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS), a manifesté son soutien en faveur du pastoralisme.
La préparation du projet a commencé et avance de façon satisfaisante dans tous les pays concernés. Le projet doit être présenté au conseil d’administration en mai 2015. Il a avoué que le Mali a enregistré un retard qui est en train d’être rattrapé. Et d’assurer de la disponibilité de l’institution à accompagner le processus.
Le système d’élevage, qui se pratique au Sahel, est le mode le plus apte à valoriser les ressources naturelles dans ces zones, car reposant sur la mobilité des troupeaux des hommes et l’exploitation de larges espaces de fourrage. Ce système a réussi à survivre aux sécheresses parce que les éleveurs ont développé des mécanismes d’atténuation et d’adaptation aux conséquences des aléas à travers la gestion des risques.
L’atelier permettra d’échanger sur la pertinence des objectifs visés par le projet, mais aussi sur la cohérence des activités ciblées.
Zoumana Coulibaly