Pr Ali Nouhoum Diallo, ex-président de l’Assemblée nationale du Mali, était l’invité du jour d’Africable télévision le mardi 22 mai 2018. Il était question de la situation qui prévaut au sein du parti ADEMA-PASJ concernant la candidature du parti à l’élection présidentielle de juillet prochain
D’entrée de jeu, il a été question de sa prise de connaissance avec Dramane Dembélé, potentiel candidat en 2018. Il a fait la connaissance de Dramane Dembélé en 2013 qui s’est rendue chez lui accompagné par d’autres personnes afin de le présenter au professeur comme potentiel candidat en 2013. Depuis ce temps, il a posé une seule question : « Pourquoi tu veux rentrer dans la maison par le toit ? » Cela signifie que Dramane ne devrait pas brûler les étapes. Il devrait commencer par être maire de Ségou, député, etc., avant de prétendre se porter candidat à la présidentielle. La réponse que Dramane a été : « Tonton, laissons parler le destin. » Aux dires du professeur, cette année, il a été retenu candidat du parti ADEMA-PASJ. Cette décision a été saluée par Soumaila Cissé et Kassoum Tapo qui se sont engagés verbalement et par écrit en faveur de cette candidature.
Quant à la candidature de Dramane en 2018, le professeur trouve cette décision non sage, irréaliste et ne tenant pas compte des intérêts des Maliens. Après son échec en 2013, il devrait mieux réfléchir avant de vouloir se prononcer. En 2013, il n’a eu que 9%. Aux dires du Pr Ali Nouhoum Diallo, si Dramane n’avait jamais été candidat du parti, cette décision pouvait encore mieux se comprendre, mais vu qu’il s’est porté candidat en 2013 et a amassé un grand échec, cette décision ne serait pas sage. Kalifa, Moustapha Dicko, Abdoulaye Pona, Madame Sy Kadiatou Sow, Modibo Traoré sont des membres du parti qui ont toujours été fidèles au parti sont mieux placés pour être Candidats que Dramane parce qu’ils ont rempli avec efficacité de hautes fonctions administratives. Ceux-ci peuvent revivifier le parti.
Or, de l’autre côté, gestionnaires du parti, les « gestionnaires de la ruche » ont pris une grosse décision lourde de conséquences en voulant soutenir le président de la République dès le premier tour. Cette décision est dangereuse pour la démocratie et pour le Mali, dit-il.
« L’ADEMA perd, mais gouverne toujours» parce que c’est un parti responsable qui ne s’est jamais mis à l’égard même s’il perd les élections. L’ADEMA a compris qu’il faut être avec ceux qui gouvernent pour que la stabilité puisse régner au sein de la nation. Ce parti se bat pour la préservation du « trésor » qu’ont laissé derrière eux les pères de l’indépendance de la nation, dit-il. C’est la raison pour laquelle, affirme-t-il, qu’ATT est venu voir le parti pour qu’ils travaillent ensemble en apportant de nouvelles contributions.
« Ce que nous vivons aujourd’hui se présentait », déclare-t-il. En 2013, les Dramane Dembélé et les Iba Diagne ont déclaré le soutien du parti à IBK alors que l’ADEMA le devait à Soumaila puisque celui-ci était du FDR au même titre que l’ADEMA. C’est depuis ces temps-là que les divisions ont commencé. Mais cette année, pour les présidentielles, ce sont les fondateurs de la ruche qui ont déclaré leur soutien à IBK.
Sur la situation qui prévaut au centre du pays, la guerre inter communautaire, le Professeur trouve que si nous sommes arrivés jusqu’à ce niveau c’est parce que Ibrahim Boubacar Keita et Soumeylou Boubeye Maïga ont échoué. Ils se sont montrés incapables d’assurer la sécurité de la nation, affirme-t-il. Le pays est au bord de la guerre civile, dit-il.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays