Il a été nommé membre du CNT sans avoir postulé selon ses dires et aucune preuve n’a démenti cette version!

Depuis le début de la Transition, il a sévèrement critiqué le processus et il a gardé sa ligne!

Dans une tentative de le mettre hors d’état de nuire, certains on voulu l’appâter avec cette nomination. Il ne l’a jamais acceptée entièrement, publiquement. Une petite erreur, il prend le temps de réfléchir ( ce qui est responsable), mais il délivre une procuration à Malick Diaw pour voter à sa place selon Kaou Djim ( ce qui n’a pas été démenti).

Une chose est certaine, l’Imam était en déphasage avec la Transition telle qu’elle est vue par les militaires.

Il pouvait bel et bien changer de veste et profiter tranquillement de son poste comme c’est de coutume dans la classe politique. Ceux qui le critiquent sont passés maîtres dans cet exercice honteux.

Son acte est salutaire parce que « Démissionner quand on est en déphasage » n’est pas dans le dictionnaire politique malien.

Ehhh, oui !! Il a été courageux! Il a été digne en ne renonçant pas à ses convictions pour des miettes. Il a fait une erreur, mais elle n’annule en rien son courage!

Voilà le nouveau visage des politiques qu’on aime voir. Ceux là qui nous inspirent même si on est pas d’accord sur beaucoup de chose. Un homme ça s’assume!

En moins d’un an, il a quitté l’anonymat total pour se hisser dans le difficile marigot politique malien.

Sa démission séduit les maliens et elle ne passe pas auprès de ceux qui ne connaissent pas ce langage. Certains n’auront jamais ce culot alors ils ne peuvent comprendre !

En tout cas pour ma part, Bravo Imam!

M. ASSORY