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POURPARLERS ENTRE LA CEDEAO ET LE CNSP : LE SORT DU PRÉSIDENT IBK CRISPE LES NÉGOCIATIONS LA JUNTE PROPOSE UNE TRANSITION DE TROIS ANS DIRIGÉE PAR UN MILITAIRE

Une délégation de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) séjourne depuis le samedi, 22 août dernier dans notre capitale, Bamako. Une visite visant à dialoguer avec la junte qui gère le pays depuis pratiquement cinq (05) jours. Les discussions se sont poursuivies toute la journée d’hier dimanche entre les deux parties. Visiblement, les négociations butent autour de la question de la transition et surtout l’avenir du désormais ancien Président IBK.

Après la journée de samedi pointillée de discussions et de visites entre la délégation de la CEDEAO dirigée par l’ancien Président de la République fédérale du Nigéria, Goodluck Jonathan, médiateur dans la crise malienne, rien n’a pu filtrer des échanges. En effet, dès leur descente de l’avion, le chef de la délégation, Goodluck Jonathan a assuré qu’ils sont venus pour rétablir l’ordre constitutionnel au Mali. Après une visite éclair au camp Soundiata Kéita à Kati pour rencontrer le Président Ibrahim Boubacar Kéita et les officiels détenus, le Nigérian a affirmé dans la soirée que tout se passe bien et d’ajouter à ses propos: “Ça va”.

Au sujet des discussions, il a laissé entendre que « les entretiens se passent bien », sans pour autant donner des détails sur la nature réelle des échanges. Quant au rétablissement de l’ordre constitutionnel tel que recommandé par le dernier sommet extraordinaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les choses semblent être pliés et le Président Ibrahim Boubacar Kéita n’est pas dans la dynamique de la CEDEAO pour un retour au pouvoir même si les putschistes l’acceptaient, nous a confié une source proche du dossier.

La rencontre d’IBK avec la délégation était bien claire : constater les conditions de sa détention et celle des officiels. À l’issu du deuxième jour de négociations entre la délégation de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)@ù1 et le Comité National pour le Salut  du Peuple (CNSP), c’est-à-dire hier dimanche, il ressort qu’il y a eu des avancées sur un certain nombre de points. Au sortir de ces discussions, l’ancien président nigérian s’est dit optimiste malgré des points de blocage. Tout en félicitant la délégation de la  CEDEAO et le CNSP, il  s’est montré peu rassurant.

«Nous nous sommes entendus sur certains points mais pas sur l’ensemble des points», a-t-il affirmé devant la presse. Goodluck Jonathan, a tenu à préciser : « Je ne peux pas vous dire sur ce que nous discutons, mais vous savez qu’il y avait Un président élu et depuis quelques jours, les militaires sont rentrés dans la gestion du pays et il y a un problème», a-t-il indiqué rappelant que ce phénomène s’est déjà produit au Mali il y a de cela huit (08) ans. «Ce n’est pas la première fois que les militaires interviennent dans la politique au Mali. La dernière fois  remonte, en 2012».

Selon lui, «quand de pareilles situations se présentent, nous devons chercher à voir comment faire pour sortir le pays de l’impasse. C’est pourquoi nous voulons discuter pour trouver la voie à suivre pour satisfaire toutes les parties prenantes du pays», a-conclu M. Goodluck Jonathan, Médiateur de la CEDEAO. «Les discussions continuent», a lancé le Porte-parole du CNSP, Colonel Ismaël Wagué, affirmant qu’ils ont eu « des points de compromis sur certains aspects et la négociation va continuer aujourd’hui».

UN COMPROMIS ETABLI QUANT À LA SITUATION DU PRÉSIDENT IBK, ET L’ANNONCE D’UNE TRANSITION DE TROIS ANS DIRIGEE PAR UN MILITAIRE

Au sortir de la rencontre hier tard dans la nuit, il semblerait que les longues heures de négociations aient porté fruit, notamment concernant le sort de l’ancien Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. En effet, la délégation de la CEDEAO a réussi à négocier la mise en liberté du président IBK qui pourra regagner son domicile privé sous peu et voyager hors du pays par la suite, s’il le désire. Quant au sort du Premier Ministre Boubou Cissé, ce dernier pourra lui aussi regagner son domicile privé les deux personnalités seront toujours sous surveillance.

S’agissant de la transition et du choix d’un président, le CNSP a annoncé a la délégation de la CEDEAO leur choix de mettre en place une transition de trois ans (soit jusqu’en Aout 2023) dirigée par un militaire qui sera de surcroit le chef de l’état et qui mettra en place un gouvernement composé majoritairement de militaires. Selon nos sources, ce point consiste lui aussi un élément de discorde entre le CNSP et la délégation de la CEDEAO qui chercherait à dissuader la junte de toute tentative de militarisation du pouvoir ; de ce fait les discussions entre les deux parties devraient reprendre aujourd’hui même. Pour rappel, le mandat du président déchu Ibrahim Boubacar Keita devait normalement prendre fin en Aout 2023, a la faveur d’élections présidentielles et l’investiture d’un successeur démocratiquement élu.

KADOASSO I.

Source: NOUVEL HORIZON

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