Les trois pays de l’AES, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont officialisé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) le dimanche 28 janvier 2024. Ils accusent l’institution sous-régionale d’être téléguidée par les puissances occidentales.
À l’occasion du 66ᵉ anniversaire de la proclamation de la République du Niger, le général Abdourahamane Tiani, président nigérien, a affirmé le mardi 17 décembre dernier que le retrait des trois pays de la CEDEAO ne les plongera pas dans le chaos. Il a rassuré ses concitoyens et ceux de la Confédération des États du Sahel (AES) que des mesures préventives seront mises en place pour assurer la stabilité des trois pays.
Selon Abdourahamane Tiani, cette décision est le fruit d’une réflexion approfondie, marquant un pas important vers une autonomie renforcée et une défense commune contre les ingérences extérieures. Il a aussi insisté sur l’engagement des autorités à prévenir tout scénario d’instabilité tout en soulignant que cette sortie définitive de la CEDEAO retire aux puissances étrangères et à leurs alliés locaux tout levier pour déstabiliser la région par des interventions indirectes. En outre, il a mis en avant les avantages de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui offre une plateforme de coopération plus adaptée aux réalités locales et qui ambitionne de renforcer la sécurité, l’autonomie économique et l’unité politique entre les trois nations. La transition vers une nouvelle dynamique régionale est présentée comme une opportunité pour contrer les ingérences extérieures tout en consolidant les liens entre les membres de l’AES.
Réunie le dimanche 15 décembre dernier à Abuja au Nigéria, la CEDEAO a pris acte de la décision des trois pays. Selon ses textes, le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger prendra effet le mercredi 29 janvier 2025. L’institution sous-régionale espère tout de même que ces trois nations reconsidéreront leur décision dans les six mois prévus pour organiser leur sortie.
Source : lanouvelletribune