convention républicaine de Cleveland s’est clôturée jeudi soir sur le très attendu discours du candidat investi pour briguer la Maison Blanche, Donald Trump. Un discours de plus d’une heure centré sur la sécurité des Américains.
Le grand show a pris fin. Devant les milliers de délégués de son parti réunis à Cleveland, et des dizaines de millions d’Américains devant leur écran, Donald Trump a prononcé son premier discours de candidat officiel du Parti républicain ce jeudi.
C’est « avec humilité et gratitude » que l’homme d’affaires populiste de 70 ans a accepté sa nomination. Un mandat qu’il entend bien honoré en s’érigeant en défenseur de l’Amérique conservatrice… et des Américains en général. Ce jeudi, dans l’Ohio, il s’est avant tout présenté comme le « candidat de l’ordre public ».
C’est une thématique que l’on a senti monter toute cette semaine à travers les différents orateurs, précise notre envoyé spéciale à Cleveland, Anne-Marie Capomaccio. Après la description d’une «Amérique livrée au chaos et à la violence endémique », le milliardaire a promis une présidence à poigne. « Nous ne pouvons plus nous permettre d’être politiquement correct, je suis votre voix », a-t-il clamé devant une foule conquise, qui l’a interrompu plusieurs fois par ses ovations.
« La criminalité et la violence qui affligent aujourd’hui notre pays prendront bientôt fin », a ajouté le milliardaire, qui a également promis de vaincre « les barbares du groupe Etat islamique ». Ainsi la « grandeur de l’Amérique », thème majeur de la campagne de Donald Trump, a laissé place à une atmosphère bien plus anxiogène, avec la promesse d’un « retour à l’ordre […] dès le 20 janvier 2017 », date de la prise de fonction du prochain président.
Quelques minutes plus tôt, sa fille Ivanka Trump, 34 ans, avait pris la parole pour décrire la « générosité » et la « compassion » d’un père qu’elle a décrit comme soucieux de l’égalité des droits et de la place des femmes dans l’entreprise et la société.
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Et Peter Thiel, entrepreneur de la Silicon Valley ouvertement homosexuel, a lui reçu une véritable ovation lorsqu’il s’est dit « fier d’être gay, fier d’être républicain, fier d’être américain ».
« Le monde plus instable »
Sur le plan international, Donald Trump ne s’est pas privé de chargé l’adversaire. « L’Amérique est moins en sécurité, et le monde plus instable, depuis qu’Obama a pris la décision de donner la responsabilité de la politique étrangère américaine à Hillary Clinton », a-t-il ainsi asséné.
Reprenant un à un les thèmes d’une campagne qui a pris tout le monde par surprise, il a réaffirmé sa volonté de construire « un grand mur à la frontière [mexicaine, ndlr] pour empêcher l’immigration illégale, les gangs, la violence, et le déversement de drogue dans nos communautés».
L’homme d’affaires a encore promis la renégociation complète des « horribles accords de libre-échange avec la Chine et de nombreux autres », dont l’Alena, qui unit Etats-Unis, Canada et Mexique, et fut signé en 1993 par Bill Clinton.
Dans l’assitance, le discours du milliardaire a en tout cas fait mouche. « Nous repartons d’ici complètement unis… et nous allons enfin récupérer notre pays ! » Le sentiment général est bien résumé par Barbara, déléguée de l’Arkansas. Le discours de Donald Trump l’a convaincue. Et si le scepticisme demeure chez certains caciques du parti républicain, Donald Trump a définitivement séduit la base.
Charlène, déléguée du Wyoming est ravie du discours sur le retour à l’ordre du candidat Trump. « Je pense que nous sommes nombreux à le suivre car il n’a peur de se dresser et de dire ce qu’il pense, et c’est justement ce que tant d’entre nous pensions sans avoir la possibilité de l’exprimer aussi bien », témoigne-t-elle au micro de RFI.
Pour Bill, de l’Indiana, le déclic s’est opéré avec le choix du vice-président, Mike Pence. Bill en est certain, avec ce ticket, Hillary Clinton n’a aucune chance : « Donald Trump va apporter à ce pays le changement que les citoyens et les contribuables demandent depuis tant d’années. Mike Pence apporte l’expérience. Je crois que ce ticket, c’est de la dynamite ! »
Les chiffres sont contre le candidat Trump, mais à la convention républicaine on n’en a cure. Les délégués en sont cerrtains, la magie Trump va opérer…
Source: Rfi