Hadji Kassé, originaire de Hamanangou, commune rurale Diondiori, cercle de Tenenkoun est condamné par contumace (étant absent au procès) à la réclusion à perpétuité et au payement de 10.000.000FCFA d’amende par la Cour d’Assises le mercredi 17 mars. Il est reconnu coupable d’appartenance à un groupe de combat en relation avec une entreprise terroriste, commission d’actes terroristes par complicité.
Agé de 38 ans, marié et père de quatre enfants, Hadji Kassé a été inculpé pour appartenance à un groupe de combat en relation avec une entreprise terroriste, commission d’actes terroristes par complicité. Des faits prévus et punis par les articles 6 et 7 de la loi N°08-025 du 23 juillet 2008 portant Répression du Terrorisme au Mali.
En effet, courant 2018, le trentenaire a été interpellé, sur dénonciation anonyme, à l’entrée de la ville de Tenenkoun par les gendarmes et militaires pour être suspecté d’appartenir à un groupe Djihadiste et complicité d’actes de terrorisme. C’est ainsi que Hadji Kassé fut conduit à la Brigade Territoriale de la gendarmerie de ladite ville où il a reconnu sans ambages lesdits faits. Il a avoué être mis en relation avec les groupes armés Peulhs via son ami Bara Cissé, lequel l’aurait amené dans la forêt de Kowa où il a rencontré Abou Issa, un des chefs peulhs armés. Après moult échanges, le chef peulh armé lui proposait de le recruter en qualité d’informateur par rapport aux déplacements des Forces Armées Maliennes (FAMa) et qu’il devait tous les jours, lui informer du déplacement de tout convoi militaire sur l’axe Tenenkoun-Dia, compte tenu de son infirmité.
Ainsi, pour s’imprégner davantage du déplacement du convoi militaire, après l’attaque du véhicule du député Abderrahmane Niang, il fut sollicité par son mentor Abou Issa à l’effet de surveiller les militaires et de l’informer de leurs mouvements. Cette tâche a été exécutée par l’accusé étant donné qu’il s’est rendu à moto sur la route de Dia à hauteur d’un kilomètre pour effectuer la mission qui lui est assignée. Il a donc réussi à accomplir ladite mission en informant Abou Issa de la direction du convoi vers Tenenkoun, chose qui lui a permis d’être gratifié par son chef pour service rendu.
Et 30 à 40mn après, un des véhicules du convoi militaire sautait sur une mine. C’est à cet effet que les militaires tiraient de tous les côtés et ladite situation a conduit certains à accuser Hadji et à déduire qu’il était l’auteur des faits. Surtout qu’il est resté permanemment en contact avec Abou Issa jusqu’au 25 janvier 2018, jour où il a été appréhendé. Ainsi, dans ces conditions, une information fut ouverte contre lui, aboutissait à son inculpation.
Le mercredi 17, l’informateur terroriste avait comme chefs d’accusations contre lui : appartenance à un groupe de combat en relation avec une entreprise terroriste, commission d’actes terroristes par complicité. N’étant présent au jour du procès, les juges de la Cour n’ont pas tourné autour du pot pour lui coller une peine de prison à perpétuité, avec une amende de 10.000.000 de FCFA.
Par Mariam SISSOKO